De plus en plus d’études prouvent qu’alimentation et santé sont intimement liées. Et les enfants hyperactifs, qui sont 5% en France, n’échappent pas à la règle. Manger équilibré serait en effet l’un des remèdes les plus prometteurs pour traiter l’hyperactivité des enfants. C’est ce qu’affirment des chercheurs qui viennent de publier une étude dans la revue américaine Pediatrics. Pour eux, ce n’est pas la recette miracle mais si les médicaments ne parviennent pas à lutter contre le manque de concentration ou encore l’impulsivité dont souffrent ces enfants, la meilleure solution, c’est sans doute d’avoir une alimentation saine.
Y a-t-il des aliments précis à éviter ?
Par exemple, une alimentation à base de riz, de viande, de légumes, de poires et d’eau a été récemment testée. Au bout de 5 semaines, plus de 60% des enfants étaient moins provocateurs, moins dans l’opposition systématique… des traits de caractère qui sont très accentués chez ces enfants. Mais, en fait, la question n’est pas de savoir s’il faut supprimer tel ou tel aliment… Pour les auteurs de la dernière étude, les régimes à base de suppléments alimentaires ou très restrictifs sont difficiles à tenir… Et donc pas forcément très efficaces.
Le mot d’ordre pour les enfants hyperactifs - comme pour le reste de la population d’ailleurs -, c’est donc une alimentation équilibrée. Mais, est-ce que l’on sait pourquoi ?
Pour le moment, il y a des hypothèses. Alors, on sait que le sucre dans le sang est l’une des principales sources d’énergie du cerveau. Mais une alimentation très riche en sucre risque de faire faire le yoyo à notre glycémie. En fait, si le taux de sucre dans le sang monte et descend sans cesse, notre cerveau a tendance à mal le vivre. Une baisse brutale de sucre et notre capacité de concentration dégringole, nous devenons plus irritables…
Autant de choses qui font penser aux symptômes de l’hyperactivité ?
Exactement, pour éviter ces changements d’humeur, il serait donc préférable de manger des aliments riches en fibres et en protéines. Cela nourrirait régulièrement le cerveau, lui éviterait des coups de pompe et régulerait l’humeur des enfants hyperactifs.
Références : The Diet Factor in Attention-Deficit/Hyperactivity Disorder J. Gordon Millichap