L’hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP) a rouvert ce lundi huit des neuf salles d’opération du bloc du 1er étage. L’hôpital parisien avait été contraint de les fermer le 12 juillet dernier après la découverte de champignons filamenteux dans l’air de 3 salles sur 24.
La semaine dernière, un nettoyage complet du bloc 1 a donc été réalisé pour éliminer la présence du champignon Aspergillus. « De nouveaux prélèvements ont été effectués dès le 14 juillet dont les premiers résultats, au troisième jour de culture, ainsi que ceux obtenus après quatre jours, avant leur réouverture, confirment l’absence totale de champignons dans les neuf salles », indique l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) dans un communiqué de presse.
En outre, les installations de filtrage d’air ont également été inspectées, et l’une d’elles a été changée dans la salle 9. « Les résultats des nouveaux contrôles techniques du traitement de l’air, qui ont été réalisés, détermineront sa réouverture », précise l’AP-HP.
Aucun cas d'infection
Durant la période de fermeture du bloc 1, les deux autres blocs, qui rassemblent 15 salles d’opération, ont fonctionné normalement et une seule intervention a dû être reportée. La réouverture des 8 salles a permis d’accueillir les urgences orthopédiques et polytraumatiques dès ce lundi 8 h. De même, les activités de chirurgie orthopédique et digestive lourdes ont repris.
L’établissement souligne qu’ « aucun cas d’infection post opératoire à Aspergillus n’a été identifié récemment », ajoutant que « tout patient opéré bénéficie par ailleurs, en toutes circonstances, d’une surveillance post opératoire systématique ». Cet agent pathogène est inoffensif pour la majorité des patients, mais il peut être mortel chez des patients immunodéprimés. Il représente la seconde cause de mortalité par infection fongique dans le milieu hospitalier.
Inauguré en 2000, l’hôpital parisien a déjà fait face à plusieurs épidémies d’infections nosocomiales. A peine 4 mois après son ouverture, la légionellose, une infection bactérienne respiratoire, est détectée chez 9 patients, dont 4 sont décédés. Une seconde vague surgit ensuite en juin 2001 et fait à nouveau des victimes. Au total, 11 patients pris en charge à l’HEGP ont été infectés, et 5 d’entre eux sont morts.