Préférez-vous le continent américain ou la Thaïlande et l’Indonésie ? 30 % des Français s’orientent plutôt vers les Etats-Unis et le Canada pour leurs vacances à l’étranger. L’Australie figure en 3e position. Les premiers risquent de souffrir davantage du décalage horaire. Le phénomène est bien connu : voyager vers l’ouest expose davantage aux affres du fameux jet lag. Une modélisation mathématique réalisée par des chercheurs de l’université du Maryland (Etats-Unis), et parue dans la revue Chaos, a expliqué le phénomène.
Le rythme des cellules
Le rythme circadien est perturbé par le voyage entre plusieurs fuseaux horaires. Avec le nombre de zones franchies, les signes s’aggravent. Mais tout le monde n’est pas égal face à ce phénomène naturel : ceux qui voyagent d’est en ouest semblent davantage affectés. Cela s’explique par les variations d’activité de certaines cellules cérébrales. Le modèle mathématique a montré que le jet lag allonge le temps nécessaire pour achever un cycle complet. Théoriquement, il est de 24 heures.
Le modèle mathématique a mis en évidence l’altération des cellules de l’hypothalamus, qui régule le rythme circadien. Elles ne s’adaptent pas toutes à un changement rapide de fuseau horaire. Si certaines prennent rapidement la nouvelle cadence de vie, d’autres ont besoin de plus de temps. Mais toutes ces cellules interagissent. Avec les rythmes différents, une sorte de bouchon se crée.
Des variations individuelles
En fait, les cellules cérébrales en question sont sensibles aux variations de la lumière. Lorsque celles-ci sont perturbées, le cycle peut être complété en plus d’un jour. Même une augmentation d’une demi-heure suffit à provoquer des troubles du sommeil et de l’appétit. Les changements de cycle jour-nuit n’étant pas similaires selon le sens de voyage, l’asymétrie pourrait être expliquée.
Les chercheurs soulignent aussi que selon les individus, l’ampleur du décalage horaire peut varier. Car chaque individu est soumis à son propre rythme naturel.