La perte de poids a de nombreuses vertus. Certaines sont bien connues. On peut citer la réduction du risque de maladies cardiovasculaires, de maladies métaboliques, de diabète de type II ou encore du mauvais cholestérol.
D'autres effets bénéfiques des régimes ont été démontrés plus récemment. C'est le cas des genoux qui dans ce cas sont protégés contre l'arthrose et du psoriasis dont les symptômes diminueraient. Et ce mardi, cette liste s'allonge.
Dans la revue Cancer Research, des chercheurs américains du Fred Hutchinson Cancer Research Center (FHCRC) de Seattle indiquent que perdre du poids permettrait aussi de limiter le risque de développer certains cancers.
Leurs travaux affirment en effet que perdre de la masse grasse fait baisser le niveau de protéines qui peuvent favoriser l'angiogenèse liée à la tumeur. C'est-à-dire la formation des vaisseaux sanguins qui les alimentent et leur permettent de se développer.
Améliorer le profil angiogénique
Pour parvenir à cette conclusion, ces scientifiques ont suivi 439 femmes en bonne santé reparties en quatre groupes distincts : celles du premier groupe devaient suivre un régime restreint en calories, les participantes du second groupe pratiquaient des exercices aérobies cinq jours par semaine, celles du troisième groupe ont suivi ces deux méthodes ; enfin, les autres volontaires formaient le groupe de contrôle.
Les résultats montrent que les femmes ayant suivi un régime alimentaire et celles qui ont combiné du sport et un régime alimentaire ont perdu plus de poids que les autres. Mais surtout, elles présentaient des niveaux « significativement plus faibles » de protéines liées à l'angiogenèse. « Cette étude montre que la perte de poids peut être un moyen sûr et efficace pour améliorer le 'profil angiogénique' des individus en bonne santé, ce qui signifie qu'ils ont des niveaux sanguins plus faibles de protéines favorisant le cancer », explique le Dr Catherine Duggan, principale auteure de l'étude.
Risque de développer une récidive
Des conclusions pas si surprenantes, l'Institut National du Cancer (INCa) rappelle ainsi que le surpoids et l'obésité sont reconnus comme des facteurs de risque de développer certains types de cancers (oesophage, pancréas, colorectal, etc). Il estime que 2 300 décès ont été causés par un excès de poids en 2000 en France. « Au vu de l'augmentation du surpoids et de l'obésité depuis cette période, ce chiffre est certainement sous-évalué aujourd'hui », précisait l'Institut.
Il concluait par ailleurs, « qu'après un cancer, le surpoids et l'obésité augmentent le risque de mortalité, ainsi que celui de développer une récidive ou un autre cancer ».