Les États-Unis pourraient connaître la première transmission locale du virus Zika. Les autorités sanitaires de Floride ont, en effet, indiqué ce mardi qu’elles examinaient un cas de Zika dans le comté de Miami-Made qui n’aurait pas été infecté dans un pays où sévit l’épidémie.
La personne a-t-elle été piquée par un moustique porteur du virus ? Est-ce une transmission sexuelle ? Aucun détail n’a été apporté pour expliquer cet éventuel premier cas autochtone. En collaboration avec les Centres de prévention et de contrôle de maladies (CDC), les services de santé de Floride ont lancé « une enquête épidémiologique » pour déterminer l’origine de l’infection.
Dans cet Etat du sud-est des Etats-Unis, tout comme en Louisiane ou au Texas, des épidémies de Zika sont attendues, car le moustique Aedes aegypti y est implanté depuis longtemps.
Inquiétude autour des femmes enceintes
De ce fait, les autorités sanitaires de Floride ont annoncé que des kits de prévention et des produits anti-moustiques seront distribués dans le comté de Miami-Made pour éviter de nouveaux cas. « Ces kits sont destinés aux femmes enceintes », ont précisé les autorités, ajoutant que des actions de réduction de la population de moustiques ont d’ores et déjà été menées.
A la mi-juillet, 1 306 cas ont été rapportés aux Etats-Unis, dont 14 cas de transmission sexuelle et un cas d’infection lors d’un contact accidentel avec un échantillon de sang dans un laboratoire. Toutes les autres infections sont des cas importés.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le continent américain devrait compter 3 à 4 millions de personnes infectées rien que sur l’année 2016. Dans 80 % des cas, l’infection par le virus Zika est bénigne et passe inaperçue. L’inquiétude concerne surtout les femmes enceintes, car le virus peut causer de graves malformations congénitales comme la microcéphalie.