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Domicile-travail

Surpoids : le vélo est plus efficace que la marche pour rester mince

Par Mathilde Ledieu

Les personnes qui se rendent au travail à vélo sont en moyenne plus minces que celles qui marchent, utilisent les transports en commun ou leur voiture.

monkeybusiness/epictura

Profiter du trajet domicile-travail pour pédaler réduit la masse graisseuse. C’est ce que suggère une étude anglo-saxonne parue dans le Lancet. Les chercheurs ont analysé les données de la UK Biobank, qui recueille de nombreuses informations sur la santé des Britanniques. Ils ont ainsi comparé les IMC et les taux de masse grasse de 150 000 personnes âgées de 49 à 69 ans se rendant au travail à pied, en vélo, en voiture ou en transports en commun. Les scientifiques ont observé un impact positif des modes actifs (marche et vélo) sur ces paramètres liés au poids, et ce d’autant plus que la distance parcourue est importante.

Les participants à ces travaux ont rempli un questionnaire sur leur niveau d’activité pour aller au travail, mais aussi dans les autres moments de leur vie, afin d’éviter tout biais. Par ailleurs, les données socio-économiques comme le revenu, le lieu de résidence, l’éducation ou la consommation de tabac et d’alcool ont été prises en compte.

L'étude révèle que le vélo est le mode de locomotion le plus efficace pour garder la ligne. Les cyclistes pèsent ainsi 5 kg de moins que les automobilistes pour les hommes, et 4,4 kg pour les femmes. L’IMC a aussi été étudié en détail : il correspond à une personne de poids normal lorsqu’il est compris entre 18 et 25. Et il est moins important chez les adeptes de la petite reine que chez les conducteurs de véhicule, tout comme le taux de masse grasse dans l’organisme. L’effet est similaire, bien qu’inférieur chez les marcheurs.

 

Les transports en commun : un bon compromis

Des études précédentes montrent par ailleurs moins de diabète et d’hypertension chez les personnes plus actives. De plus, la cinquantaine est une période propice à la prise de poids. Des travaux antérieurs indiquent en effet une augmentation de l’IMC à partir de 50 ans. Le vélo pourrait aider à combattre cet effet.

Problème : la plupart des personnes se rendent au travail en voiture (67 % selon les données de la UK Biobank) et beaucoup habitent trop loin pour remplacer leur véhicule par la marche ou le vélo. La solution : les transports en commun, qui peuvent être couplés aux modes plus actifs. L’étude démontre effectivement une influence positive des navettes en transports publics sur la corpulence, par rapport aux trajets en voiture. Cette influence est certes inférieure à celle des modes actifs, mais pour les automobilistes, prendre les transports en commun pourrait être davantage faisable, et donc davantage appliqué. Un bon moyen pour lutter contre l’obésité en augmentant le niveau d’activité physique de la population.