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QUESTION D'ACTU

500 000 morts par an

Cancers : l'alcool directement responsable de 7 pathologies

Même modérée, une consommation régulière d'alcool serait liée à sept formes de cancers, touchant le foie et les voies digestives, mais aussi la sphère ORL et le sein.

Cancers : l'alcool directement responsable de 7 pathologies olgasweet/epictura




Un verre, ça va. Trois verres, bonjour les dégâts ! Ce slogan, lancé en 1984 par le Comité français d’éducation à la santé, a marqué les esprits. Les Français feraient bien de s’en souvenir. Une chercheuse de l’université d’Otago (Nouvelle-Zélande) confirme qu’un lien causal existe entre la consommation d’alcool et sept cancers. Elle publie ses conclusions dans la revue de référence, Addiction.

Jennie Connor a passé au peigne fin les études épidémiologiques parues depuis 10 ans. Observés ensemble, les résultats plaident en faveur d’une relation de cause à effet. Jusqu’ici, seule une association avait été constatée.

Bouche, pharynx plus exposés

Au total, cocktails, bière et autres spiritueux sont responsables de 500 000 décès par cancer selon l’auteur. Cela représente presque 6 % de la mortalité annuelle liée à cette maladie. Le risque de tumeur augmente avec la consommation, souligne Jennie Connor. Sept formes sont concernées : les cancers oropharyngés, du larynx, de l’œsophage, du foie, du côlon, du rectum et du sein – mais uniquement chez la femme. Et ceci quel que soit le type de boisson alcoolisée. La consommation de tabac influence cette relation.

Certaines localisations des tumeurs sont toutefois plus susceptibles aux dangers de l’alcool. C’est le cas de la bouche, du pharynx et de l’œsophage. Le risque est multiplié de 4 à 7 pour une consommation de 50 grammes d’éthanol par jour.

Risque réversible

Les consommateurs modérés, voire faibles, doivent également rester attentif : les femmes qui ne boivent que 70 à 140 grammes par semaine (1 à 2 verres par semaine) sont 5 % plus à risque de cancer que les abstinentes. Cette menace est toutefois réversibles : arrêter de boire réduit de 15 % la probabilité de développer un cancer à 5 ans. Après 30 ans de sevrage, le surrisque disparaît.

Le mécanisme de ce lien reste à déterminer, rappelle tout de même Jennie Connors. En effet, l’alcool n’est pas directement cancérigène. Des études chez l’être humain ont suggéré qu’il pouvait provoquer des mutations. Mais ces preuves sont assez peu solides.

 

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