Marion Larat ira jusq'au bout. Ce vendredi, cette femme a déposé une plainte contre le directeur du laboratoire Bayer. L'Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm) est également visée. Victime d'un AVC, cette jeune femme de 25 ans met en cause la pilule de 3 ème génération qu'elle utilisait. Marion Larat se demande pourquoi ces pilules restent en circulation alors qu'elles sont, selon elle, à l'origine de son accident vasculaire cérébral.
En octobre dernier, la ministre de la Santé annonçait le déremboursemant des pilules de 3 ème génération à partir du 30 septembre 2013. Marisol Touraine avait alors suivi la préconisation de la Haute autorité de Santé (HAS) qui avait fait valoir un risque de thrombose veineuse deux fois plus élevé avec les pilules de dernière génération.
Un constat confirmé par l'Agence euorpéenne du médicament à partir d'une revue de la littéraure scientifique. Un risque maximal, précisait l'Agence française en octobre dernier, dans la première année d'utilisation d'un contraceptif oral combiné (COC, pilule de 2 ème, 3 ème et 4 ème génération) ou à la reprise d'un COC. Mais, "ce risque reste très rare", ajoutait l'Ansm, et "le rapport bénéfice/risque des COC reste positif".
En conséquence, l'Ansm recommendait aux médecins de prescrire des COC de 2ème génération en première intention et indiquait que les femmes habituées depuis une longue période à un COC de 3 ème génération pouvaient continuer à l'utiliser si aucun facteur de risque de thrombose n'a été identifié. L'Agence a fait l'objet d'une saisine de la part de Marisol Touraine pour une réévaluation des bénéfices/risques des COC de 3 ème génération. La ministre a également saisi la HAS pour établir des recommandations précisant la bonne stratégie thérapeutique en matière de contraception.