Sorti il y a une semaine en France, l’application Pokémon Go a déjà ses adeptes et ses défenseurs. De nombreux spécialistes soulignent ainsi que le jeu est bon pour la santé, notamment parce qu’il incite les joueurs à marcher beaucoup. Marisol Touraine, ministre de la santé, a elle-même incité la population à pratiquer cette activité sur son compte Twitter. Malgré cela, les accidents, graves voire mortels se multiplient dans le monde : chutes d’un précipice, accidents de voiture, mouvements de foule. Mais l’engouement pour la chasse au Pokémons perturbent aussi les centres de santé qui voient débarquer des joueurs dans les allées des hôpitaux, ou organiser des tournois dans l’enceinte des établissements.
Des Pokémons au CHU
En France et à l’étranger de nombreuses voix s’élèvent donc pour appeler à la prudence et à la raison, notamment via les réseaux sociaux. Plusieurs Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) twittent à l’attention des chasseurs de créatures. Le CHU de Limoges oriente vers la ville plutôt que l’hôpital et incite à profiter de cette activité pour faire du tourisme.
Les #PokemonGO sont en pleine forme ! Ne les cherchez pas au #CHU_de_Limoges mais plutôt sur @TourismeLimoges ;-) pic.twitter.com/WGbHSMflYC
— CHU de Limoges (@CHU_de_Limoges) 26 juillet 2016
Celui de Toulouse précise qu’il « ne soigne pas les Pokémons » et qu’il est donc inutile de vouloir en attraper dans l’établissement. Le ton est moins badin à Bordeaux et Lille, qui invoquent le respect des patients et des soignants. L’hôpital de Lille rappelle ainsi qu’il ne faut pas « pénétrer dans les locaux sans raison, et que la caméra du smartphone doit toujours être dirigée vers le sol, même en extérieur ». Il admet toutefois que le jeu incite à lutter contre la sédentarité.
#PokemonGO : pas de "pikaCHRU" et compères au #ChruLille. Merci de respecter ces quelques consignes de bon sens. pic.twitter.com/EayQmAuDZ5
— CHRU de Lille (@CHRU_Lille) 22 juillet 2016
Qu’ils soient humoristiques, sur le ton de l’alerte ou compréhensifs, les messages se multiplient aussi pour éviter les drames. Les pompiers de Paris incitent à ne pas jouer au volant, la gendarmerie donne ses conseils pour les parents de jeunes adeptes et alerte sur le manque de vigilance. Un bon moyen d’éviter que les chasseurs de Pokémons ne finissent à l’hôpital, avec une bonne raison d’y être cette fois-ci !