L’activité physique prendrait soin de nos télomères, selon une étude publiée dans la revue Sciences Advances. Ces travaux ont en effet montré que les exercices d’endurance activent leur formation.
Les télomères sont les extrémités des chromosomes permettant de protéger la séquence d'ADN. Leur longueur est le reflet de l’âge biologique. Ils se dégradent naturellement avec le temps. Mais ce processus peut être précipité par le stress, une mauvaise alimentation, le tabagisme ou l’inactivité physique. De précèdent travaux ont notamment montré les bénéfices du sport sur ces parties de chromosomes : les personnes qui pratiquent une activité physique régulière ont des télomères plus longs que les autres au même âge. En agissant sur ces facteurs externes, il serait donc possible de ralentir leur raccourcissement, et ainsi bloquer le vieillissement prématuré des cellules. Ceci permettrait de prévenir l’apparition de certaines maladies comme les cancers.
Des télomères plus longs 2h après le sport
Les chercheurs de l’université catholique de Louvain (Beligique) ont voulu comprendre comment l’exercice physique pouvait avoir des effets positifs sur les télomères. Pour déterminer les mécanismes sous-jacents, ils ont demandé à 10 jeunes gens en bonne santé de faire du vélo d’appartement pendant 45 minutes à des intensités différentes.
Avant et après leur séance de vélo, les scientifiques ont réalisé des biopsies de leurs muscles et des prises de sang afin d’analyser leurs chromosomes. Ils ont alors observé que les télomères étaient plus grands chez tous les participants deux heures et demi après avoir pédaler. Cependant, une activité physique intense semble avoir un impact plus important sur leur développement.
Cette observation suggère que l’activité physique stimule la formation des télomères en activant une molécule régulatrice. En les analysant de plus près, les chercheurs ont identifié la protéine jouant ce rôle clé appelée NRF1. Celle-ci se fixerait dans une région activant la formation des télomères.
Une piste pour contrer le vieillissement
En outre les scientifiques ont découvert que la molécule NRF1 interagit avec une autre protéine appelée PGC-1α. La production de cette dernière serait augmentée lors d’un effort musculaire ou la restriction calorique. Une hypothèse confirmée chez les 10 volontaires : la quantité de PGC-1α augmente après avoir fait du vélo. Une augmentation corrélée à l’allongement des télomères.
Pour les chercheurs, cette découverte semble confirmer qu’un régime alimentaire sain pauvre en calorie, et l’activité physique, sont des moyens prometteurs pour retarder ou réduire les effets du vieillissement sur les télomères, et donc sur l’organisme tout entier.