Huile de palme ou huile d’olive ? Pour la santé, chacun vous dira qu’il faut préférer la seconde. Les graisses insaturées ont en effet des bénéfices pour la santé vasculaire que n’ont pas les graisses saturées (souvent d’origine animale). Mais ces dernières ont aussi un impact délétère sur la prise de poids. Une étude parue dans Frontiers in Cellular Neuroscience dévoile le mécanisme cérébral qui favorise l’accumulation des kilos superflus.
Les chercheurs italiens ont étudié pendant six semaines l’impact des régimes riches en différentes graisses sur des rats. Un premier groupe a reçu une alimentation « contrôle » contenant 10,6 % de graisses. Les deux autres groupes atteignaient 40 % de matières grasses : pour l’un de l’huile de poisson riche en omégas 3 (graisse insaturée), pour l’autre du saindoux (graisse saturée).
Le cerveau en difficulté
Les résultats indiquent que stress oxydatif et marqueurs d’inflammation étaient bien plus importants dans le régime saindoux que pour la diète à base d’omégas 3. La prise de poids était aussi plus importante dans le groupe nourri avec des acides gras saturés. Chez ceux nourris à l’huile de poisson en revanche, la fonction cérébrale reste normale et les rats ne mangent pas plus que nécessaire.
Cette inflammation causée par les graisses saturées affecte l’hypothalamus, une zone du cerveau impliquée dans la régulation de la sensation de faim. Le cerveau ne peut alors plus contrôler correctement la prise alimentaire. Or ce mécanisme est aussi altéré chez les personnes obèses qui luttent pour contrôler la quantité et la qualité de leur alimentation, sans être capables de s’arrêter lorsqu’elles n’ont plus faim.
Des études précédentes montraient par ailleurs un deuxième effet sur l’encéphale des acides gras saturés : ils perturbent également le fonctionnement du circuit de la récompense et amènent à en consommer davantage.
En outre, les résultats ont montré chez les rats nourris aux acides gras insaturés moins de résistance à l’insuline, un marqueur du risque de diabète de type 2, qui se déclare fréquemment chez les personnes en surpoids ou obèses.