Les médecins et les malades vont bientôt regarder les porcs épics d’un autre œil…
Ce petit animal qui a 30 000 aiguilles dressées sur son dos pourrait bien nous rendre la vie plus douce. Des chercheurs de la Harvard Medical school de Boston ont découvert que le porc épic d’Amérique du Nord a des épines hors norme.
Mais en quoi intéressent-elles les médecins ?
Et bien, ces épines pénètrent deux fois mieux dans la peau qu’une seringue traditionnelle. En fait, aux extrémités des épines, il y a des piquots microscopiques qui facilitent la pénétration des tissus. Et ces petits picots ont un autre avantage, il faut 4 fois plus d’énergie pour retirer l’épine.
Quelles peuvent être les applications dans la médecine de tous les jours ?
Alors, si on arrive à fabriquer des seringues qui ressemblent aux épines des porc-épic, cela pourrait avoir 2 intérêts : d’une part, comme l’aiguille pénètre mieux, elle déchire moins les tissus ; d’autre part, la piqûre pourrait être moins douloureuse.
Et le fait qu’elle soit plus difficile à retirer, quel peut être l’intérêt ?
Les chercheurs pensent que cela pourrait donner des idées de pansements nouvelle génération. Ces picots qui sont comme des petits hameçons pourraient remplacer la colle toxique de certains pansements, ou même les agrafes qui ont le défaut de s’enfoncer un peu trop dans la peau. Cela permettrait une meilleure cicatrisation.
Décidément, les animaux sont les meilleurs amis des médecins. Il y a peu de temps, il me semble que le serpent était dans l’actualité…
Vous avez raison, on a découvert que le venin du mamba noir, un serpent africain contient des substances anti-douleur. C’est aussi puissant que la morphine et génère moins d’effets secondaires. Donc, les chercheurs ont encore du pain sur la planche pour transformer ce venin en antalgique mais, oui, clairement, les animaux pourraient jouer un rôle dans la médecine de demain.
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