19 vaches retrouvées mortes en quelques jours. Ce n’est pas le fait d’un nuisible, mais de la fièvre charbonneuse, aussi appelée anthrax. Après analyse, le laboratoire national de référence de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) confirme que les décès de bovins en Moselle sont bien dus à cette maladie. Trois élevages de Saint-Jean-de-Bassel, Romelfing et Dolving ont été touchés. Les animaux n’ont montré aucun signe avant-coureur et sont morts très rapidement. Le doute planait quant à une possible responsabilité d’un traitement contre la chenille processionnaire réalisé au printemps. La technique d’épandage par hélicoptère utilisait en effet une souche proche de celle de l’anthrax. Le doute est maintenant écarté.
Des mesures de prévention
D’après l’Anses, la maladie est due à Bacillus anthracis, une bactérie qui peut survivre dans l’environnement sous forme de spores et infecter les animaux, notamment des herbivores, via les sols, ou les carcasses de bêtes décédées. Elle produit alors des toxines qui neutralisent la réponse immunitaire de l’hôte, entraînant le plus souvent sa mort, de manière assez rapide. Dans de rares cas, l’affection est transmissible à l’Homme. Ici, elle n’a entrainé aucun décès humain. Pour endiguer la propagation, les bêtes contaminées sont traitées par antibiotiques. Tous les animaux encore sains des cheptels concernés ont été vaccinés, ainsi que les éleveurs, leur famille, les vétérinaires et toutes les personnes en contact avec l’un au moins des bovins infectés. Le rythme d’infection a fortement ralenti ces derniers jours. Cela semble indiquer que ces mesures, supervisées par les services vétérinaires de la Direction départementale de la protection des populations, sont efficaces. La préfecture écarte tout risque de contamination de la population, mais conseille tout de même de "rester à l’écart de tout animal sauvage trouvé mort et de respecter les enclos des pâtures".