L’intelligence artificielle nous réserve bien des surprises… Au Japon, un super-ordinateur est parvenu à détecter chez une patiente de 60 ans une forme rare de leucémie que les médecins ne parvenaient pas à diagnostiquer, a annoncé l’équipe médicale de l’Université de Tokyo.
Quelques minutes
La machine en question est un super-calculateur baptisé Watson et fabriqué par le géant américain IBM. A une vitesse folle, elle a analysé les données génétiques de la patiente et les a comparées avec 20 millions de données issues d'études d'oncologie clinique. Cette recherche lui a permis de poser en une poignée de minutes un diagnostic qui s’est avéré juste.
Il aurait fallu une vie à l’homme pour traiter tant de données, identifier chaque mutation génétique et fouiller la foisonnante littérature scientifique. L’homme, qui a justement dû se confronter à ses propres limites avant de faire appel à Watson. Selon l’agence indienne IANS, la patiente a d’abord reçu un diagnostic de leucémie aiguë myéloblastique contre laquelle les traitements se sont montrés inefficaces, laissant l’équipe médicale dans le désarroi. Le nouveau diagnostic posé par la machine a permis de réajuster la thérapie médicamenteuse, avec des résultats finalement favorables.
Espoirs
S’il n’est pas question de glorifier la suprématie de l’intelligence artificielle sur l’être humain, il faut néanmoins saluer la prouesse et souligner que ce type de méthode a des chances de se généraliser. Les entreprises sont en effet nombreuses à investir le secteur de la médecine génomique et les prouesses technologiques s’accélèrent à un rythme effréné.
Pour le moment, Watson n’est toutefois disponible que dans une quinzaine de centres dans le monde, selon des données communiquées en mai 2015 par le fabricant. Il n’y remplace pas l’homme, certes, mais il le complète vraiment bien !