Participer à une cause qui nous est chère, défendre des idées ou des valeurs, rencontrer de nouvelles personnes… Il y a mille et une raisons d’exercer une activité bénévole. Si se maintenir en bonne santé pourrait s'ajouter à la liste. Des chercheurs des universités de Southampton et Birmingham (Royaume-Uni) ont en effet déterminé un lien entre ce type d’activités et l’état de santé de ceux qui s’y adonnent. L’étude publiée dans la revue BMJ Open a concerné 66 343 Britanniques, suivis de 1991 à 2008.
Les participants ont répondu à un questionnaire du British Household Panel, une étude longitudinale intitulée « comprendre la société ». Celles-ci portaient sur leurs activités de loisir, y compris le bénévolat « formel ». Une autre partie du questionnaire concernait la santé mentale, grâce à l’échelle GHQ.
Des bénéfices meilleurs avec l’âge
Les volontaires ont été répartis en quatre groupes selon la fréquence de leur pratique du bénévolat. Un participant sur cinq pratiquait une activité bénévole au moins une fois dans l’année, et parmi eux, une majorité de femmes. L’étude s’est intéressée également à l’âge de la pratique, et à son influence sur l’état de santé. En effet, les scientifiques ont remarqué des effets bénéfiques, mais ceux-ci n’apparaissent qu’à partir de la quarantaine environ. Il s’agit notamment d’une meilleure santé mentale, qui s’explique par davantage de contacts sociaux noués durant ces activités. « Entretenir les réseaux sociaux aide à lutter contre l’isolement des personnes âgées », détaille notamment le Dr. Faiza Tabassum, chercheure invitée à l'Université de Southampton. Une bonne nouvelle puisque presque un quart des personnes âgées de 60 à 74 ans sont bénévoles.
Les conclusions de l’étude restent vraies même en tenant compte d’autres facteurs comme le statut matrimonial, le niveau d’instruction ou la classe sociale. Des études antérieures avaient montré des liens positifs des activités bénévoles sur l’état de santé autoévalué, les maladies cardiovasculaires et les risques associés, le handicap et la satisfaction globale perçue. De quoi inciter les seniors à exercer une telle activité. Mais le bénévolat ne se limite pas à l’engagement associatif. Il peut s’agir tout simplement de rendre service à un voisin âgé, ou d’aider des enfants du quartier dans leurs devoirs. Les auteurs de l’étude admettent qu’ils n’ont pu étudier cet aspect de l’activité bénévole, mais que cela améliorerait les connaissances de cette pratique.