Ils agacent les pharmaciens, inquiètent les pouvoirs publics et mobilisent les douanes. Les faux médicaments représentent 25% des marchandises de contrefacçon bloquées aux frontières de l'Union européenne. Avec 27 millions de boîtes interceptées, le médicament est le produit le plus appréhendé aux frontières. Une opération menée dans une centaine de pays en septembre 2012 a permis de fermer près de 18 000 sites internet liés à des pharmacies en ligne.
En France, 427 000 médicaments de contrebande ont été saisis dans le cadre de cette opération. Mais combien sont-ils à avoir acheté des médicaments sur une e-pharmacie, sans savoir d'ailleurs s'il s'agissait de vrais ou de faux produits ? Selon un sondage réalisé par l'Ipsos (1) pour l'Ircam et l'Unifab, ils seraient seulement 3% à avoir passé commande sur internet. "Une pratique encore rare", estiment l'Insitut de recherche anti-contrefaçon et l'Union des fabricants (2).
Au moment où se développent des initiatives de pharmaciens pour promouvoir ce e-commerce, comment les Français l'appréhendent? "Les patients ne semblent pas tout à fait prêts", analysent les commenditaires du sondage. 17% des personnes interrogées se déclarent prêtes à acheter des médicaments en ligne. L'attractivité des prix constitue la première motivation (50%) devant la possibilité de ne pas présenter d'ordonnance (38%). Parmi les acheteurs avérés, un sur deux (44%) avoue être mal informé.
Enfin, 77% des Français pensent que l'achat de médicament sur internet est illégal. Pour l'Ircam et l'Unifab, "les Français restent prudents dans une Europe où lme trafic de médicaments illicites vendus sur internet explose".
(1) Sondage Ifop réalisé en septembre 2012 sur 999 personnes représentatif de la population française.
(2)L'Institut de Recherche anti contrefaçon de médicaments sensibilise le grand public et les autorités aux fléaux et aux dangers du trafic.
L'Union des Fabricants regroupe plus de 200 entreprises issues de l'innovation et qui défendent la propriété industrielle