La solution se trouve peut-être dans une aiguille… L’acupuncture a montré une efficacité dans le traitement des troubles légers de la mémoire, selon une méta-analyse publiée dans la revue spécialisée Acupuncture in Medicine.
Ces travaux recèlent une certain intérêt, alors que les bienfaits de ce type de médecine alternative restent difficiles à prouver par le biais des critères scientifiques actuels. De fait, pour montrer qu’une méthode est efficace, il faut la comparer à un groupe contrôle, évaluer son effet placébo. Lors d’un essai clinique, les scientifiques mélangent les pilules actives et inactives. Mais dans le cas de l’acupuncture, il semble difficile d’avoir recours à de fausses aiguilles sans lever de soupçons chez les participants.
Par ailleurs, comme d’autres approches alternatives, l’acupuncture est réputée pour apporter un bien-être général que les critères de la science moderne, rationnels et mesurés, ne parviennent à chiffrer. Aussi, les études sur les bienfaits de ces médecines ne sont pas légion.
Mieux qu'un médicament ?
La dernière est à prendre avec des pincettes, mais présente des résultats intéressants. Les chercheurs de l’Université de Wuhan ont analysé les données de cinq études incluant 568 participants au total. L’objectif étant de déterminer l’efficacité de l’acupuncture dans les troubles légers de la mémoire.
Or, selon leurs observations, les séances répétées d’acupuncture ont permis dans les études d’obtenir un meilleur taux d’efficacité clinique que la prise de nimopidine, un médicament parfois prescrits aux patients atteints de troubles cognitifs. Par ailleurs, les patients qui cumulaient la nimopidine et les séances d’acuponcture démontraient de meilleurs résultats que ceux qui prenaient la molécule seule.
Limites
Plusieurs limites doivent toutefois être soulignées. L’étude a été menée en Chine, où la population croit fortement aux bienfaits de l’acupuncture. Des expériences similaires doivent avoir lieu dans des pays où cette médecine ne va pas de soi. Par ailleurs, les auteurs jugent « globalement médiocre » la méthodologie des études prises en compte. Enfin, on peut aussi s’interroger sur l’efficacité de la nimopidine, un inhibiteur calcique qui a montré une amélioration (mais non significative) des performances cognitives, et qui reste relativement peu prescrit.