La République Centrafricaine est confrontée à une épidémie de choléra, officiellement déclarée le 10 août par les autorités sanitaires. Ces dernières avaient établi un bilan de 46 cas confirmés et de 13 décès, mais l’Unicef a rehaussé les estimations. Selon l’agence onusienne, au moins 16 personnes sont décédées. Il s’agit de la première épidémie de choléra enregistrée depuis 2011 dans le pays.
Sept enfants diagnostiqués
Par ailleurs, « 66 cas ont été enregistrés le long de la rivière Oubangui », parmi lesquels sept enfants, précise le fonds des Nations unies pour l'enfance. « Les enfants, particulièrement ceux âgés de moins de cinq ans, sont très vulnérables face à cette maladie », rappelle-t-il dans un communiqué.
L’épidémie a débuté à Djoukou, une région située le long de la rivière Oubangui à 100 km en amont de la capitale, Bangui. « Dans cette région, les populations ont peu ou pas accès à l’eau potable et utilisent la rivière Oubangui comme source principale d’approvisionnement en eau. De nombreuses zones de la région sont difficiles, voire impossible d’accès par la route. Des personnes contaminées voyageant à bord de bateaux surpeuplés ont transporté la bactérie en aval », rapporte l’Unicef. Selon l’OMS, les cas enregistrés se situent à Djoujou, Damara et Bangui.
Une maladie évitable
Le choléra est une infection diarrhéique aiguë provoquée par l'ingestion d'aliments ou d'eau contaminés par un micro-organisme, le vibrion cholérique, bactérie que l’on retrouve dans les matières fécales. La maladie peut provoquer la mort en quelques heures en l'absence de traitement et provoque une déshydratation intense. Elle se propage facilement, notamment dans les zones dépourvues d'infrastructures de base – eau propre, toilettes, assainissement – tels que les bidonvilles ou les camps de réfugiés, souvent surpeuplés.
« Nous devons agir au plus vite pour éviter que la maladie ne se propage et fasse plus de victimes. Le choléra est une maladie qui est facilement évitable », insiste l’Unicef.