Le Brésil accélère le pas dans la lutte contre la dengue. Les autorités sanitaires ont annoncé le lancement d’une campagne de vaccination contre cette maladie. Environ 500 000 personnes vont recevoir l’injection du premier vaccin au monde autorisé contre la dengue, le Dengvaxia.
La campagne démarrera dans l’Etat du Paraná, dans le sud du pays. Selon le laboratoire Sanofi, fabricant du vaccin, il s’agit du « premier programme public de vaccination contre la dengue sur le continent américain », peut-on lire dans un communiqué de l’entreprise.
28 municipalités
Le Dengvaxia est de le fruit de 20 ans de recherche et de 1,5 milliard d’euros d’investissement. Il est déjà homologué au Mexique, aux Philippines, au Salvador et au Costa Rica.
Au Brésil, au cours des trois prochaines semaines, tous les sujets âgés de 15 à 27 ans dans 28 municipalités vont être vaccinés. « Dans les deux municipalités de notre Etat où la dengue est la plus fréquente, tous les sujets âgés de 9 à 44 ans » recevront l’injection, a annoncé la secrétaire d’Etat à la Santé du Paraná, citée par l’AFP.
Les autorités sanitaires fondent notamment leur démarche sur une étude publiée dans le Journal of Health Economics, qui montre que la mise en œuvre d’une stratégie de vaccination contre la dengue permettrait de réduire de 74 % en cinq ans la prévalence de la maladie dans ces municipalité.
La dengue est une maladie virale transmise par les moustiques. Elle a fait 863 morts en 2015 au Brésil, soit deux fois plus qu’en 2014. Dans l’Etat du Paraná, où l’on dénombre 10 millions d’habitants, l’incidence de la dengue et la mortalité associée ont triplé ces dernières années, selon des données fournies par Sanofi.
En avril, les Philippines ont également annoncé le lancement d’un programme de vaccination dans le pays. L’Asie reste la région du monde où la prévalence de la dengue est la plus élevée. Selon Sanofi, la capacité de production du vaccin devrait atteindre 100 millions de doses chaque année.
