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Etude sur 180 000 sujets

L’espérance de vie des parents conditionne celle des enfants

Par Antoine Costa

Les personnes dont les parents ont vécu longtemps ont moins de risques d’avoir des cancers et des problèmes cardiaques à 60-70 ans, selon une vaste étude.  

Deklofenak/epictura

Comment vieillirez-vous ? Si nul ne peut lire l’avenir, la génétique livre toutefois quelques indices. En effet, l’espérance de vie des parents a un impact direct sur celle des enfants, selon une vaste étude publiée dans la revue Journal of the American College of Cardiology. Ainsi, plus les parents vivent vieux, moins leur progéniture semble exposée aux cancers et troubles cardiaques à 60-70 ans.
 

- 20 % tous les 10 ans

Pour parvenir à cette conclusion, les auteurs ont passé en revue les données de 186 000 personnes âgées de 55 à 73 ans pendant huit ans. Il y a quelques mois, cette même équipe de scientifiques avait publié dans la revue Aging une étude montrant que les personnes dont les parents ont vécu longtemps ont plus de chances d’être porteuses de gènes protecteurs contre de nombreuses maladies (dont l’hypertension, l’obésité et le diabète de type 1).

Cette fois, les chercheurs montrent que le spectre des maladies auxquelles pourraient échapper ces personnes serait en fait plus large. Selon leurs observations, les adultes dont les parents ont eu une longue vie ont un risque fortement diminué de contracter des pathologies cardiovasculaires (troubles cardiaques, crise cardiaque, hypertension, hypercholestérolémie, fibrillation auriculaire).

Dans le détail, les auteurs ont observé que chaque décennie vécue au-delà des 70 ans par les parents se traduisait, pour leurs enfants, par une diminution de 20 % du risque de mortalité liée à ces maladies.

Concernant les cancers, l’étude met également en avant ce type de lien. Chaque décennie vécue après 70 ans par les parents est associée à une diminution de 7 % du risque de cancer pour leur progéniture.

« Ces résultats restent pertinents après avoir pris en compte un très grand nombre de facteurs de confusion, tels que le tabagisme, l’alcoolisme, la sédentarité ou encore l’obésité », précisent les auteurs.

 

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