La durée de l’obésité serait un facteur favorisant les cancers. Tel est le constat d’une équipe de chercheurs, qui publient leurs travaux dans la revue PLoS Medicine. Dans cette étude menée sur des femmes ménopausées, les auteurs montrent que plus une personne tend à être obèse depuis longtemps, plus les risques de développer un cancer s’accroissent.
Les travaux ont été menés par des chercheurs du Centre International de Recherche contre le Cancer (CIRC), organe onusien basé à Lyon. Selon les auteurs, chaque période de dix ans d’obésité est associée à un surrisque de 7 % de développer l’un des cancers liés à cette pathologie.
Endomètre et rein
Le risque le plus élevé concerne le cancer de l’endomètee (17 %) et celui du rein (16 %). Pour le cancer du sein, le surrisque s’élève à 5 %. Concernant les autres cancers associés à l’obésité, les chercheurs n’ont pas trouvé d’augmentation significative du risque.
En prenant en compte non seulement la durée de l’obésité mais aussi l’excès de poids observé, les risques augmentent proportionnellement, selon une relation « clairement dose-dépendante », précisent les auteurs. En d’autres terme, la durée influe sur le risque, mais l’Indice de Masse Corporelle (IMC) également.
Quid de l'homme ?
Si l’on prend ces deux paramètres, le risque le plus élevé concerne là aussi le cancer de l’endomètre. Pour chaque décennie d’obésité associée à un IMC de dix unités au-dessus du poids normal, le surrisque est établi à 37 %.
Les auteurs ignorent si ces résultats sont extrapolables à l’homme, mais envisagent de nouveaux travaux afin de déterminer si les résultats observées sont réplicables.
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