Un cadre de santé, en charge des infirmiers et les aide-soignants de l'hôpital de Saint-Calais (Sarthe), s'est suicidé le 5 juillet 2016.
Dans des courriers envoyés à la direction du centre hospitalier qui emploie plus de 400 personnes, ainsi qu'à l'ARS et à sa famille, ce salarié mettrait directement en cause la direction de l'établissement, selon la CGT Santé qui a pu consulter l'une des lettres.
Une enquête de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) a commencé lundi durera jusqu’à début septembre. La famille du défunt a l'intention de saisir la justice.
La directrice de l’établissement se défend
Mais dans un communiqué adressé à la rédaction de France Bleu Maine, la directrice du centre hospitalier de Saint-Calais répond aux accusations. « Cet agent a adressé divers courriers mettant en cause certains personnels dont l’équipe de direction et d’encadrement, explique Marie-Bernardette Ponthoreau. Les autorités administrative et judiciaire concernées en ont été prévenues immédiatement par la direction de l’établissement qui ne peut que s’inscrire en faux contre le contenu de ces courriers et ne souhaite pas faire d'autres commentaires car une mission de contrôle est actuellement en cours qui devrait rendre ses conclusions prochainement ».
La directrice répond également aux propos tenus par Philippe Kéravec, « secrétaire départemental d’un syndicat non représenté dans l’établissement (la CGT Santé) ». Elle tient à préciser que « ce n’est hélas pas la première fois que M Keravec se livre, notamment par voix de presse, a des propos diffamatoires auxquels la direction se réserve de donner par les voies de droit les suites qu’elle estime appropriée ».
Enfin, elle estime que rien ne laissait prévoir le geste de son cadre de santé.
Les syndicats dénoncent le climat
De son côté, Philippe Kéravec a aussitôt réagi. Toujours sur France Bleu Maine, le syndicaliste cite une phrase saisie dans un courrier du cadre de santé : « Vous me demandez de maltraiter mes collègues et ça, ça ne peut pas se concevoir dans les valeurs que je défends ». Même son de cloche de la part du syndicat FO Santé qui dans un communiqué écrit : « Les agents craquent au Centre Hospitalier de Saint Calais ».
Il revient à l’IGAS d’éclaircir les zones d’ombre de ce drame humain.