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QUESTION D'ACTU

Etude de l'Ined

Les études retardent la maternité

Si les femmes ont leur premier enfant à 28 ans, c'est avant tout lié à l'allongement de la durée des études. Ce phénomène constaté dans le monde est plus marqué en France.

Les études retardent la maternité KROD/IPA




A qui la faute ? Les femmes mettent au monde leur 1er enfant de plus en plus tard. Toutes les études en attestent mais quelle est la cause majeure de ce phénomène ? Une étude de l’Institut national d’études démographiques (Ined), parue le 20 décembre, semble avoir trouvé le coupable : ce serait l’allongement des études. Depuis le milieu des années 70, l’âge moyen de la 1ère maternité a reculé de 4 ans. En moyenne, la jeune maman a 27, 8 ans aujourd'hui.
Pour expliquer ce glissement, « plusieurs facteurs sont habituellement évoqués, écrivent les chercheurs de l’Ined : la diffusion de la scolarisation, l’essor du travail des femmes et leur indépendance économique croissante, la difficulté à concilier vie professionnelle et vie familiale, le contrôle de plus en plus étroit de la fécondité… » Mais, manifestement, ce serait l’allongement des études qui aurait le plus d’impact.

En effet, l’Ined a constaté que si les femmes ont leur 1er enfant à 28 ans plutôt qu’à 24 dans les années 70, elles ne prennent pas plus de temps à tomber enceinte une fois qu’elles ont fini leurs études. Autrement dit, le temps qui sépare la fin des études et la 1ère grossesse n’a quasiment pas bougé ces trente dernières années. En moyenne, cinq ans après avoir quitté les rangs de l’école, les femmes sont prêtes à devenir mère.
Et le poids de l’allongement des études est particulièrement vrai en France. Selon l’Ined, « l’allongement des études représente près de 80% du recul de l’âge de la maternité ». En Grande-Bretagne, cette explication ne serait valable que dans 57% des cas. Le Pr François Olivennes, gynécologue-obstétricien à Paris, refuse malgré tout de considérer que le retard de la 1ère maternité est un phénomène inéluctable.


Ecoutez le Pr François Olivennes, gynécologue-obstétricien à Paris : « Je pense vraiment que les pouvoirs publics devraient faire des campagnes d’information sur les risques des maternités tardives. »



Les femmes doivent avoir à l’esprit qu’à partir de 35 ans, la fertilité chute. Cependant, chez certaines d’entre elles, c’est déjà trop tard ; la fonction ovarienne est déjà très dégradée. Le deuxième message très important, selon le Pr François Olivennes, c’est que « pour faire face au vieillissement des ovocytes, la médecine est très peu armée. La fécondation in vitro n’est pas la solution miracle. Le 1er facteur limitant des résultats d’une FIV, c’est l’âge de la mère. » A 38 ans, seulement la moitié des femmes ayant eu une FIV mèneront leur grossesse à terme.

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