Pokémon Go est un jeu en réalité augmentée permettant de capturer des pokémons en marchant sur une carte du monde. Celle-ci est liée à la position du joueur sur Terre et ce dernier doit se déplacer avec son smartphone pour évoluer dans le jeu. Une chasse qui fait beaucoup parler d'elle. Depuis son lancement en juillet dernier, l’application Pokémon Go touche toutes les tranches d’âge.
Elle se retrouve aujourd’hui en tête des téléchargements sur l’Apps Store et le Google Store. Mais les débats à son sujet continuent. Parmi les questions, Pokémon Go incite t-il réellement les chasseurs de Pokémon à marcher davantage et ainsi à pratiquer davantage d’activité physique, bénéfique pour leur santé ?
Pour répondre en partie à cette interrogation, l’IREPS (1) Poitou-Charentes et l’Atelier Santé Ville de Niort ont mené une enquête du 18 au 23 août auprès des joueurs niortais. Un questionnaire en ligne, relayé par les réseaux sociaux, a permis de récolter 242 réponses.
Jouer plus pour bouger plus
Les résultats de cette enquête montrent que depuis la sortie officielle du jeu en France, 81 % des joueurs interrogés estiment marcher davantage. Et ce n’est pas tout, Pokémon Go modifie les comportements et les attitudes. 63 % des adeptes déclarent avoir allongé leurs trajets quotidiens pour jouer, 79 % déclarent marcher parfois uniquement pour jouer et 80 % à trouver le fait de marcher plus agréable depuis qu’ils jouent à Pokémon GO. Plus concrètement, l’enquête révèle qu’en moyenne, les joueurs ont parcouru 70 km en un mois depuis la sortie du jeu.
Enfin, d'après l’enquête menée, un profil type du chasseur de Pokémon se dégage : Il s’agit d’un homme (63 % des utilisateurs), âgé entre 19 et 35 ans (67 %) et vivant hors de Niort (52.5 %). En tout cas en Poitou-Charentes.
Source : IREPS Poitou-Charentes
La face obscure de Pokémon Go
Ainsi, ces résultats confortent ceux d’une précédente étude menée par la marque de podomètre connecté Withings. Elle a montré que les jeunes Français marchent 1000 pas de plus par jour depuis le lancement de l'application de chasse aux Pokémon.
Mais malgré ces aspects positifs, l’application a aussi sa face obscure. Elle a déjà causé plusieurs accidents graves, voire mortels, partout dans le monde : chutes d’un précipice, accidents de voiture, mouvements de foule. L’engouement pour la chasse au Pokémons perturbe aussi les centres de santé qui voient débarquer des joueurs dans les allées des hôpitaux, ou organiser des tournois dans l’enceinte des établissements.
(1) L’Instance Régionale d’Education et de Promotion pour la Santé