La recherche du virus Zika était déjà obligatoire pour les dons de sang à Porto Rico et dans certaines zones de Floride, zones particulièrement touchées par l’épidémie. La Food and drug administration (FDA), l’agence américaine du médicament, a publié un document recommandant aux centres de don du sang de l’ensemble du territoire de tester systématiquement les échantillons prélevés.
« Au regard des nouvelles informations scientifiques et épidémiologiques récoltées concernant le virus Zika, il est clair que des mesures de précaution plus strictes doivent être prises, a déclaré le Dr Luciana Borio, responsable scientifique de la FDA. Nous avons émis ces nouvelles recommandations pour une mise en place immédiate, afin de maintenir les exigences de sécurité de l’approvisionnement en sang aux Etats-Unis. »
Le problème des donneurs asymptomatiques
Depuis la découverte d’un premier cas autochtone à Porto Rico en décembre dernier, l’épidémie n’a cessé de progresser sur le territoire américain, gagnant rapidement les Samoa américaines et les Iles Vierges. En juillet, les premiers cas de transmission directe ont été identifiés sur le territoire continental, en Floride.
Un premier cas de transmission sexuelle par un porteur asymptomatique a également été rapporté par les autorités américaines, ce qui fait redouter une possible contamination du réseau de don du sang. La combinaison d’une contamination locale et de la possibilité d’une transmission du virus par des personnes ne présentant pas de symptômes rend en effet l’exclusion des personnes à risque plus difficile.
« Assurer l’accès à du sang sain »
« Il y a encore beaucoup d’incertitude en ce qui concerne la nature et l’ampleur de la transmission du virus Zika, reconnaît le Dr Peter Marks de la FDA. Dans ces conditions, les recommandations de tests sur l’ensemble de l’approvisionnement en sang aideront à assurer l’accès à du sang sain pour toutes les personnes ayant besoin d’une transfusion ».
Ce nouveau test s’ajoute à ceux destinés à détecter la présence du virus du sida, des hépatites, ou encore du virus du Nil occidental. La FDA souhaite ainsi protéger les personnes dans un état de santé particulièrement fragile, mais aussi les femmes enceintes recevant une transfusion sanguine, dont le fœtus pourrait être infecté et développer une microcéphalie.