Et si Google vous analysait, littéralement, de la tête aux pieds ? C’est en tout cas le projet du géant du web, qui se lance dans la bataille des objets connectés. Fin juillet, la firme de Mountain View (Californie, Etats-Unis) a déposé un brevet auprès du Bureau américain des brevets et marques de commerce. Il décrit un projet surprenant : une salle de bain connectée.
Toilettes et pression sanguine
Après avoir déclaré la guerre à la mortalité, Google se lance dans une lutte plus spécifique. Son arme : une salle de bain entièrement équipée de capteurs. Tapis de bain, douche, siège de toilettes et autres mobiliers de ce lieu d’hygiène seraient alors capables de mesurer la moindre variation des paramètres de santé. Dans le détail, le géant du web se targue de pouvoir prochainement analyser « l’évolution des systèmes cardiovasculaires, nerveux, endocrinien, musculaire et tégumentaire ». Voilà qui pousse les travaux plus loin que les balances connectées.
Sur le papier, la baignoire devient un dispositif capable de surveiller les mouvements des tissus internes. Le miroir, quant à lui, analyse l’évolution de la couleur de la peau et en déduit le volume sanguin. La lunette des toilettes joue un rôle complémentaire et mesurer la pression sanguine. L’entreprise n’ira donc pas jusqu’à analyser le contenu de vos sanitaires.
« Divers capteurs non-invasifs (y compris portables, à contact passif ou sans contact) peuvent être utilisés pour détecter les vitales et d’autres paramètres et être combinés avec des modèles mathématiques pour évaluer l’état fonctionnel des systèmes physiologiques », résume Google sur son brevet. Une description diablement savante qui appelle encore à être mise au point.
Image issue du brevet déposé par Google
Lien avec le médecin traitant
La firme de Mountain View a beau n’en être qu’au stade préliminaire, elle voit déjà une utilité pratique à son invention. Ces informations serviront à repérer les anomalies de l’organisme et, après accord de l’usager, les transmettre au médecin traitant. Des données bien plus précieuses que celles relevées de manière ponctuelle lors des rendez-vous.
L’entreprise se justifie, exemple à l’appui : les personnes en surpoids peinent souvent à revenir dans le droit chemin, faute de conviction ou de connaissances pour y parvenir. La salle de bain connectée aura alors pour fonction de surveiller sa santé cardiovasculaire. Toute alerte sera relevée et signalée. L’autre avantage de ce système, argumente Google : il est non-invasif, contrairement à de nombreux dispositifs médicaux. A l’ère des objets connectés, reste à savoir si ce projet intégral attirera sa clientèle. Car il y a fort à parier que la salle de bain connectée aura un coût non négligeable.