L’Alsace, ses cigognes, sa capitale européenne… et ses moustiques tigres. Depuis leur implantation en 2015, le Bas-Rhin fait l’objet d’une surveillance renforcée. Elle a permis de repérer 11 cas d’infection par le virus Zika depuis le 1er mai. L’agence Santé Publique France (ex-InVS) qui coordonne le suivi fait le point dans un bulletin épidémiologique.
La région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine comptabilise 11 cas de zika depuis le début de l’été. L’ensemble des personnes infectées a présenté des symptômes au retour de zones endémiques, comme les Antilles françaises et la quasi-totalité du continent sud-américain. Comme 29 autres départements, le Bas-Rhin est soumis à un dispositif de surveillance renforcé. Tous abritent le tristement célèbre moustique tigre (Aedes albopictus), vecteur de trois virus, la dengue, le chikungunya et le zika.
Source : Bulletin épidémiologique de Santé Publique France
Déclaration obligatoire
A ce jour, aucune transmission locale de ces trois arboviroses n’a été signalée. Mais le risque d’une implantation est réel : en 2014 et en 2015, des cas autochtones ont été signalés sur le sol métropolitain.
Afin d’éviter que cela ne se reproduise, les bureaux régionaux de l’InVS ont mis en place un dispositif spécifique aux départements infestés par le moustique tigre. Les infections par Zika, le chikungunya ou la dengue doivent obligatoirement être déclarées. En complément, les départements touchés bénéficient d’un diagnostic biologique accéléré. Le plus souvent, les zones environnant le domicile d’un malade sont démoustiquées.
Cette stratégie préventive a permis d’interrompre la transmission locale des trois virus. Du 1er mai au 18 août, 267 cas importés de Zika ont été rapportés. 2 cas de transmission sexuelle sont également à noter. Mais aucun cas autochtone n’est encore survenu.
Source : Bulletin épidémiologique de Santé Publique France