L’Agence américaine du médicament, la Food and Drug Administration (FDA), a autorisé ce lundi l’utilisation d’un test diagnostic destiné à détecter le virus Zika développé par le laboratoire pharmaceutique Roche. Une « autorisation d’urgence » censée enrayer la transmission du virus sur le territoire américain.
« Le test LightMix Zika est un test moléculaire facile à utiliser qui permet aux professionnels de santé de détecter rapidement le virus », a déclaré Uwe Oberlaender, la directrice de Roche Molecular Diagnostics dans un communiqué.
Les médecins pourront utiliser ce test, bien qui ne soit pas encore homologué chez les patients présentant des symptômes de l’infection par le virus Zika (éruption cutanée avec ou sans fièvre, conjonctivite, douleurs articulaires).
Plus de 11 000 Américains infectés
Aux Etats-Unis, le virus Zika a été détecté chez plus de 2 500 personnes, et plus de 9 000 dans les territoires américains. La très grande majorité des personnes infectées des cas importés. Toutefois, une vingtaine de personnes ont été infectées par ce virus en Floride. Le risque de propagation de virus est très grand car le vecteur de l’infection, le moustique Aedes, est implanté dans plusieurs états américains.
Aussi, face à l’urgence de la situation, la FDA a décidé ce dimanche de tester tous les dons de sang afin de limiter au maximum le risque de transmission du virus lors d’une transfusion sanguine. Là encore, un test développé par le géant pharmaceutique Roche appelé le cobas Zika est actuellement utilisé dans les centres de prélèvements.
L’inquiétude concerne surtout les femmes enceintes et leur bébés : le virus Zika est responsable de malformations congénitales, comme la microcéphalie Aux Etats-Unis et territoires américains, 17 bébés sont nés avec des complications liés au virus Zika.
Singapour : 41 cas autochtones identifiés
Les autorités de santé singapourienne ont annoncé ce dimanche que 41 personnes ont été infectées par le virus Zika dans la ville-Etat. La veille, les autorités indiquaient l’identification d’un premier cas locale.
Selon le ministère de la Santé, les 40 cas supplémentaires « n’ont pas voyagé récemment dans des zones touchées par le Zika, et ont donc probablement été infectées à Singapour ». Parmi eux, 7 personnes sont encore hospitalisées.