Un employé du parc zoologique du Lunaret à Montpellier (Hérault) a contracté la fièvre Q, une infection bactérienne due à la bactérie Coxiella burnetii transmise à l’homme par l’inhalation de particules infectieuses provenant des animaux.
Pour l’heure, rien ne prouve que l’infection a eu lieu au zoo du Lunaret. L’agent a en effet pu être en contact étroit avec des animaux porteurs de la bactérie en dehors de son travail. Le parc a donc décidé de rester ouvert au public tout en prenant certaines précautions. Tout le personnel est invité à réaliser des tests de dépistage afin de repérer d’autres cas éventuels. Les animaux sont également soumis à des examens. La première série de prélèvements s’est révélée négative mais une seconde est prévue par précaution. Aucun animal ne présente les symptômes de l’infection.
Cette zoonose est surtout observée chez les caprins, ovins et bovins. Chez ces animaux, la fièvre Q se traduit par la survenue d’avortement ou de mortalité néonatale. La bactérie a également été identifiée chez des animaux de compagnie.
Excrétée dans les urines et les fèces, le lait, le placenta ainsi que le liquide amniotique, la bactérie Coxiella burnetii peut contaminer l’homme au moment des mises bas. Les vétérinaires, le personnel des laboratoires, les éleveurs et les personnes travaillant dans les abattoirs sont les plus concernés par cette maladie.
Asymptomatique dans la moitié des cas
Moins de la moitié des personnes infectées développent la maladie. Elle reste mineure dans la majorité des cas. L’infection se manifeste le plus souvent sous la forme d’un syndrome pseudo-grippal, d’une pneumopathie ou d’une hépatite. Dans une faible proportion, l’infection peut devenir chronique et invalidante. Les personnes immunodéprimées ou souffrant de maladies cardiaques peuvent en mourir.
La fièvre Q a pour la première fois fait parler d’elle en 1935 lorsque des ouvriers d’un abattoir australien ont souffert d’un mal inconnu. D’où le « Q » pour questions. Depuis la bactérie a contaminé des centaines de personnes en Allemagne ou au Canada. Des épidémies dans les élevages – depuis 1996, la France en a recensé 5 – ont nécessité la mise en place de mesures sanitaires drastiques pour limiter les risques de transmission. L’Australie a choisi en 2001 de lancer un programme de vaccination des personnes exposées.