Le spectre Zika continue de s’étendre. Après l’Amérique latine, c’est au tour de l’Asie du sud-est de faire les frais de ce virus transmis par le moustique. Ce 3 septembre, la Malaisie a annoncé un premier cas possible de transmission locale. Jusqu’ici, les ressortissants du pays avaient été infectés dans les pays voisins.
Deux cas suspects
L’homme de 61 ans qui souffrait des symptômes associés au virus résidait sur l’île qui constitue l’est du pays, dans l’Etat de Sabah. Depuis décédé de causes cardiovasculaires, il n’a effectué aucun déplacement récent dans les zones frontalières ou à l’étranger. La transmission se serait donc faite sur le sol malaisien.
Deux jours plus tôt, un autre cas suspect a été relevé. Une femme âgée de 58 ans a développé les symptômes de la maladie au retour d’une visite à Singapour. La cité-Etat est actuellement aux proies avec le virus : au dernier bilan, 215 cas ont été relevés. Bon nombre des patients sont des ressortissants d’autres pays. 6 cas concernent ainsi des Birmans.
Renforcer la prévention
Pour le ministère de la Santé malaisien, cela ne fait aucun doute : le pays doit se préparer à une épidémie, comme ses voisins. « Le nombre de cas de Zika va augmenter en Malaisie, surtout si les gens et les agences compétentes n’adoptent pas les gestes préventifs », souligne le ministère de la Santé dans un communiqué. Avec sa rigueur coutumière, le gouvernement a rappelé les mesures de précaution à prendre. L’élimination des zones de gîtes – à savoir les eaux stagnantes – est cruciale pour empêcher la reproduction des moustiques.
Il faut dire que le pays est habitué à ces insectes. Tout au long de la décennie, des épidémies de dengue – également transmise par l’Aedes aegypti – ont été signalées. Mais la Malaisie a aussi identifié des zones particulièrement exposées, à la frontière avec Singapour, à l’extrême sud du pays.