Le reste à charge diminue en France. La part des dépenses de santé supportée par les ménages a baissé « pour la quatrième année consécutive », se réjouit le ministère de la Santé dans un communiqué, qui reprend les dernières données d’un rapport de la Drees, la division Statistiques du ministère.
En 2015, le reste à charge a ainsi diminué de 0,2 point pour atteindre 8,6 %. En 2011, la part des dépenses de santé assumée par les ménages s’établissait à 9,3 % puis à 9,1 % en 2012, 8,8 % en 2013 et 8,6 % en 2014. Elle s’établit aujourd’hui à un « niveau historiquement bas ».
« La baisse depuis 2011 atteint près de 1 point (0,9), soit environ 1,7 milliard d'euros. Malgré la progression continue des dépenses de santé, les dépenses à la charge des ménages ont diminué en valeur absolue », rappelle le ministère.
Engagement de la Sécu
En 2015, la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) est évaluée à 194,6 milliards d’euros, soit 8,9 % du PIB. Cette part est stable entre 2014 et 2015 (-0,04 point) alors qu’elle progressait depuis 2012, relève la Drees.
La part des dépenses à la charge des complémentaires a, elle aussi, poursuivi une légère baisse pour la deuxième année consécutive (-0,3 point sur deux ans), selon la Drees. « Ces résultats sont atteints grâce à la progression de la prise en charge solidaire des dépenses de santé par la Sécurité sociale (ainsi que l’Etat et la CMU-c) : elle couvre 78,2 % des dépenses en 2015, contre seulement 77,1 % en 2011 », souligne le ministère.
Cette augmentation concerne la plupart des types de soins, et notamment les soins réalisés en ville, y compris les soins dentaires et l’optique, précise le rapport de la Drees. S’agissant de ce dernier poste, les prix ont diminué en 2015 (de 0,3 %), pour la première fois depuis 2001.
"Politique d'accès aux soins"
« La baisse du reste à charge traduit une politique de santé résolument tournée vers l’accès aux soins, qui a refusé de recourir aux mesures de franchises, forfaits et déremboursements qui avaient abouti à transférer des charges de l’Assurance maladie vers les complémentaires et les ménages, et s’était traduite par une nette progression du reste à charge entre 2007 et 2011 », se félicite le ministère.
La France est ainsi l’un des pays de l’OCDE où la part des dépenses de santé financée par les fonds publics est la plus importante et le reste à charge des ménages le plus faible.