Ils et elles sont journalistes, championne du monde de boxe ou de karaté, romanciers ou encore politiciens et politiciennes. Des profils variés qui soutiennent tous la nouvelle campagne contre le sexisme du ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes. « Sexisme, pas notre genre », clame le slogan dévoilé ce 8 septembre. Outre le jeu sur les mots, il vise à convaincre que la lutte contre les inégalités est aussi l’affaire des hommes. La campagne se double d’une nouvelle plateforme.
Mais au fait, le sexisme, c'est quoi ? Au micro de RTL, la ministre Laurence Rossignol a livré sa définition : « C'est cet ensemble de stéréotypes, de représentations, de comportements qui sont parfois nichés dans notre inconscient collectif, et qui contribuent à impuissanter (sic) les femmes, à les ramener à une condition dont elles sortent depuis plusieurs dizaines d'années et à les déstabiliser au quotidien. » Toute femme en est victime à un moment de sa vie, aux yeux de la ministre.
Le travail est sexiste
Car oui, le sexisme concerne aussi la gent masculine. Les personnes interrogées par l’institut CSA Research, pour le ministère, ne s’y trompent pas : 57 % des femmes et 45 % des hommes s’affirment féministes. De belles paroles qui ne se traduisent malheureusement pas dans les faits : seule une femme sur sept s’estime traitée « complètement à l’égal des hommes ». Elles sont plus nombreuses à considérer qu’elles sont plus ou moins l’objet des mêmes égards que leurs confrères. Les hommes sont également peu nombreux à partir en congé parental plus d’un mois (12 %).
Nombreuses sont les femmes qui font les frais d’injustices ou d’humiliations à cause de leur sexe. 4 sur 10 s’en déclarent victimes. Le milieu professionnel, le milieu scolaire et la rue sont des lieux privilégiés de discrimination. La situation est plus enviable dans les transports en commun, exception faite de l’Île-de-France, où le harcèlement est trois fois plus fréquent que dans les autres régions.
Un accueil divisé sur Twitter
Preuve que la bataille est loin d’être gagnée : sur les réseaux sociaux, le lancement de la campagne n’a pas manqué de susciter quelques blagues sexistes… d’un goût souvent douteux, avec une sérieuse tendance à remettre en cause le féminisme.
D’autres twittos n’ont pas manqué de souligner les incohérences du gouvernement en matière d’égalité hommes-femmes. La parité n’est pas respectée au sein des postes ministériels et certains comportements peu respectueux ont été relevés.