Le Sri Lanka a vaincu le paludisme. Au début de la semaine, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré ce petit pays d’Asie du Sud-Est libéré de cette maladie parasitaire transmise par la piqûre d’un moustique infecté (1).
« Le succès du Sri Lanka est remarquable. Dans la moitié du 20e siècle, il a fait partie des pays les plus touchés par le paludisme, mais maintenant, il en est exempt, s’est réjouit le Dr Poonam Khetrapal Singh, Directeur régional de l’OMS pour l’Asie du Sud-Est. Cette réussite témoigne du courage et de la vision des décideurs, et montre que des pas de géant peuvent être faits lorsque des actions ciblées sont prises. »
Absence de transmission depuis 2012
De fait, la lutte contre le paludisme n’a pas été de tout repos pour le Sri Lanka. Au cours du siècle dernier, le pays a connu de nombreuses épidémies et périodes d’accalmie. Au cours de la dernière flambée épidémique dans les années 1990, quelque 400 000 cas ont été identifiés. Mais entre 1999 et 2012, le nombre de personnes infectées sur le territoire est passé de plus de 264 500 à 0. Une absence de transmission maintenue pendant 3 ans.
Un exploit réussi grâce à un combat acharné contre le moustique vecteur de la maladie, et un changement profond de la stratégie utilisée jusqu’alors. Des cliniques mobiles ont été installées dans des régions sévèrement touchées par le paludisme pour fournir aux populations les traitements préventifs afin de réduire les transmissions du parasite.
En parallèle, une surveillance étroite associée à une mobilisation de la population a permis de détruire les gîtes larvaires des moustiques, lieux de ponte des insectes. Cette campagne anti-malaria se poursuit afin d’éviter la réintroduction du parasite.
(1) Le Sri Lanka est le 6e pays du monde a être déclaré libéré du paludisme par l’OMS (Emirats Arabes Unis, Maroc, Turkménistan, Arménie et Maldives).