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Sondage sur 900 libéraux

Tablettes : les médecins connectés pour s'informer

Par Julian Prial

Dans un sondage, 86 % des médecins pensent que le numérique les aide à s'informer. Ces outils faciliteraient aussi leur quotidien professionnel.  

Rangizzz/pix5

Qu’ils soient généralistes ou spécialistes, les médecins libéraux vont mal. Dans un sondage mené sur près de 900 d’entre eux (1), ils sont plus de la moitié (57 %) à se plaindre de la lourdeur de leur charge de travail. Comme motif d’insatisfaction, la quasi totalité (97 %) dit crouler sous les contraintes réglementaires, économiques et surtout administratives. En effet, il ressort qu'un tiers de leur temps de travail est consacré à des tâches administratives ou à des réunions.

Face à constat, la société MonDocteur a voulu évaluer le potentiel des outils numériques pour les aider à retrouver le temps du soin. Un désir partagé par 98 % des sondés. 

Une formation continue sur le Net 

Première conclusion de cette enquête, les médecins ont déjà commencé à s’emparer des smartphones ou des tablettes.
Ils sont ainsi plus de 84 % à les utiliser dans le cadre de leur pratique professionnelle. Mieux encore, 86 % des médecins estiment que les outils numériques les aident à se tenir informé des dernières nouveautés médicales.
Une sorte de formation médicale continue (FMC) au quotidien, diront les plus enthousiastes. Aujourd'hui, un médecin sur deux ne s'acquitte pas de cette obligation.

Ils sont aussi 82 % d’entre eux a penser que les outils numériques améliorent la coordination entre professionnels de santé. Les applications de partage de cas cliniques (photos, examens, etc) entre médecins sont visiblement entrées dans les habitudes de nos praticiens.

Par ailleurs, 57 % des praticiens interrogés considèrent que les outils numériques améliorent la gestion de leur agenda. Les enquêteurs rappellent que deux-tiers des médecins généralistes exerçant seuls n’ont toujours pas de secrétaire.

Des médecins sceptiques 

D’autres usages du numérique recueillent des avis plus mitigés. Ainsi, seulement 48 % des médecins voient le numérique comme un bon moyen de se connecter à leur patientèle, et ils ne sont plus que 38 % à penser que ces outils pourraient limiter les déplacements de leurs patients au cabinet médical. La télémédecine ne recueille que 23 % des suffrages comme aide pour lutter contre les déserts médicaux.

(1) Sondage réalisé en juin 2016 par MonDocteur (www.mondocteur.fr) auprès de 858 adhérents du Syndicat des Médecins Libéraux (SML) 

Source : MonDocteur (www.mondocteur.fr)