Pas sûr qu'il remette de sitôt les pieds en France. La presse belge se fait l'écho des mésaventures de Robert, sexagénaire belge venu passer des vacances avec son épouse dans le sud du pays, à Vaison-la-Romaine (Vaucluse). L'homme ne gardera en souvenir ni les paysages de roche, ni les villages de pierre de la région, mais plutôt une méchante piqûre d'araignée qui lui a valu trois semaines d'hospitalisation.
A 69 ans, Robert a en effet été victime d'une araignée violoniste, espèce arachnide a priori peu sympathique, dotée d'un puissant venin, qui a tendance à proliférer dans le sud de l'Europe. Au début, lorsqu'il s'est réveillé avec les deux piqûres – une sur chaque genou – il n'a pas paniqué, habitué à servir de repas aux nombreux insectes du coin.
« Enormes boules noires »
« Je pensais que ça allait passer, mais mes genoux ont commencé à gonfler, et, deux jours plus tard, je me suis senti très malade », explique-t-il au Laatste Nieuws. Robert s’est alors rendu à l’hôpital où il a reçu des antidouleurs et des antibiotiques, avant d’être renvoyé chez lui.
« Mais la nuit, je me suis réveillé avec 40,2 de fièvres, et les deux piqûres étaient devenues d’énormes boules noires », raconte-t-il. Il a alors été transporté à l’hôpital d’Avignon. « Le chirurgien a expliqué que les infections étaient en train de prendre de l’ampleur, vers mes os et mes tissus, et que ça pourrait tuer mes cellules ».
Risque d'amputation
Robert a donc été opéré en urgence. De leur côté, les médecins ont dû le mettre en garde : « ils m’ont fait comprendre que l’infection était si importante que je pourrais devoir être amputé ». Après quinze jours d'hospitalisation, le vacancier désabusé a finalement été transféré à l’hôpital de Bruges, où il est resté une semaine supplémentaire. De retour à son domicile, il a dû poursuivre son traitement antibiotique mais il a malgré tout pu conserver tous ses membres.
Petite mais toxique, l'araignée violoniste, de son vrai nom loxosceles reclusa (recluse brune), reste rare en France. La première morsure de cette araignée en France remonte à 2009. A l’époque, l’homme avait dû subir une greffe de peau. Si ces effets semblent impressionnants, ils restent relativement rares.
Traitées rapidement, les morsures de la recluse brune peuvent se limiter à une lésion de la taille et de l’aspect d’un furoncle, qui ne nécessite pas d’intervention chirurgicale. « J’ai eu de la malchance », a souligné Robert, pragmatique.