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Conérence à Montréal

Sida, paludisme : 13 milliards de dollars attendus par le Fonds mondial

Par la rédaction

Pour parvenir à ses objectifs, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a besoin que les Etats intensifient leur participation.

nattul/epictura

La Conférence du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, s’est ouverte ce vendredi à Montréal. Un rendez-vous très attendu, puisqu’il s’agit de déterminer comment la lutte mondiale contre ces maladies va s’organiser pour les années 2017-2019, au niveau de sa stratégie, mais surtout de ses moyens.

Or, cette année, la question est sensible. Si la France continue de faire partie des donateurs qui alimentent le fonds, son président de la République a d’ores et déjà annoncé que la participation du pays n’augmenterait pas.

L'ONU appelle aux dons

Pourtant, les objectifs fixés par le fonds sont ambitieux : il s’agit d’éradiquer d’ici 2030 ces trois pandémies, qui sont les maladies les plus meurtrières sur la planète. Pour ce faire, 13 milliards de dollars sont nécessaires, qui serviront à financer la prévention et la prise en charge de ces maladies, notamment dans les régions les plus touchées.

Dans un communiqué, l’ONUSIDA a exhorté les Etats à assumer intégralement la charge de ce Fonds. « Les investissements du Fonds mondial dans les programmes de lutte contre le VIH ont joué un rôle primordial dans les progrès inouïs dans certains pays les quinze dernières années. Ces évolutions ont stimulé des engagements internationaux visant à mettre fin à l'épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030 ; une démarche qui demande d'accroître et d'anticiper les investissements », écrit l’ONUSIDA.

Le communiqué fait écho à celui rédigé par les associations françaises spécialisées dans la lutte contre le VIH-Sida, qui mènent depuis le début du mois une campagne sur la « séro-solidarité » de la France. Alors que le pays maintient sa participation, d’autres ont fait le choix de l’augmenter, comme le rappellent Coalition PLUS et Aides.

« Les Etats-Unis de Barack Obama se sont engagés à verser jusqu’à 4,3 milliards de dollars, soit 200 millions de dollars supplémentaires ; + 20% pour le Canada ; + 30 % pour l’Italie ; + 8% pour le Luxembourg ; + 46% pour le Japon », soulignent les associations.

« Cette conférence internationale est un moment crucial pour l’avenir de la lutte mondiale contre le sida car c’est seulement grâce à une augmentation des financements internationaux d’ici à 2020 qu’il sera possible de généraliser dans les pays en développement l’accès à la prévention, au dépistage et aux soins et de mettre ainsi fin à l’épidémie du sida. »