Les bonnes nouvelles n’étant pas légions en ce début d’année, savourons notre plaisir en parcourant les colonnes du Figaro. Surtout que 20 millions de Français sont concernés. Les personnes qui ont quelques kilos en trop ont moins de risque de succomber à une maladie que celles qui ont un poids normal, nous apprend le journaliste Damien Mascret.
Un peu de surpoids n’est donc pas mauvais pour la santé. C’est le résultat de la compilation de 97 études parues ces dernières années et publié dans la revue américaine, le Jama. Au total, cela représente 3 millions de personnes et 270 000 décès, précise le Pr Katherine Flegal. Mais l’auteur de ce travail rappelle d’emblée que l’obésité sévère, elle, engendre, une surmortalité de 29% par rapport aux individus de poids normal.
L’obésité modérée, celle qui donne un indice de masse corporelle (1) compris entre 22 et 25, présente des bienfaits. Interrogé par le quotidien, le Dr Steven Heymsfield, grand spécialiste de la question, rappelle que la surcharge pondérale peut être liée à une masse musculaire plus importante et non pas à un excès de graisse. Les militaires ont en souvent le meilleur exemple.
De plus, la réserve adipeuse protège les patients atteints de maladie chronique. Ils ont une meilleure survie que les autres. Tout se passe comme si l’organisme puisait dans cette réserve en cas de problème de santé. De même, constate, le quotidien, au moment de la ménopause, le petit ventre sert de relais pour la production d’hormones féminines alors que les ovaires n’en fabriquent plus.
Mais attention à ne pas dépasser les limites , prévient le Dr Heymsfield. A ceux qui sont en surpoids, il recommande de ne pas prendre davantage de kilos et de garder la forme.
(1) L'indice de masse corporelle est lui calculé en divisant le poids par la taille au carré