Plus d’une femme enceinte sur deux éprouve des nausées et des vomissements jusqu’au 4ème mois de grossesse. Une période difficile et redoutée par les futures mamans. Pourtant, la nausée matinale serait bon signe : elle serait associée à un risque réduit de fausse-couche, selon une étude américaine publiée dans la revue JAMA Internal Medicine.
Pour réaliser ces travaux, des chercheurs des Instituts nationaux de santé (NIH) se sont appuyés sur les dossiers médicaux de 797 femmes enceintes. Parmi elles, 188 grossesses ont été interrompues par un avortement spontané. Dès la 2ème semaine de grossesse, les participantes ont été invitées à noter dans un carnet toutes les fois où elles se sont senties nauséeuse. Après la 8ème semaine, elles ont reçu un questionnaire mensuel pour suivre l’évolution de ces symptômes.
Un risque réduit de 50 à 75 %
Le suivi de ces parturientes montre qu’à partir de la 8ème semaine de grossesse, près de 6 femmes sur 10 ont eu des nausées et près de 3 sur 10 rapportent des nausées accompagnées de vomissements. L’analyse des chercheurs révèle que les femmes enceintes souffrant de ce symptôme ont un risque de fausse-couche réduit de 50 à 75 % par rapport aux femmes qui ne connaissent pas ce petit tracas.
« Notre étude confirme qu’il existe un lien de protection entre les nausées matinales et les vomissements et un risque réduit d’avortement spontané », commente la responsable des travaux Stéfanie Hinkle.
Des causes encore inconnues
Toutefois, ces travaux n’apportent pas d’explication sur la survenue et la disparition de ces troubles. Encore aujourd’hui, leur origine exacte est encore mystérieuse. Des scientifiques suggèrent que les nausées matinales sont un moyen de protection du fœtus contre les toxines ou micro-organismes apportés par l’alimentation de sa mère.
Bien que les causes ne soient pas connues, il est possible au quotidien de les atténuer en évitant les aliments trop gras ou les odeurs trop dérangeantes. Fractionner les repas dans la journée pour ne jamais avoir l’estomac vide peut aussi aider. Mais le gynécologues sont unanimes : il n’existe pas de liste d’aliments à privilégier ou à proscrire car chaque femme enceinte est différente et le déclenchement des nausées varient d’une femme à l’autre.