Il n’y a pas que les patients qui se posent des questions sur la vaccination ; les médecins généralistes ont aussi des doutes, comme le montre une enquête menée en ligne auprès de 1 069 praticiens par la Société française de médecine générale (SFMG), et dévoilée ce jeudi par Le Parisien.
Selon ce sondage, un médecin généraliste sur dix avoue avoir des réticences par rapport à la vaccination. L’étude, réalisée grâce à un financement « sans contrepartie » de l'industrie pharmaceutique, révèle que les doutes soulevés par les médecins recoupent largement ceux des patients. Un généraliste sur quatre juge ainsi que la présence d'adjuvant (essentiellement des sels d'aluminium) dans les vaccins constitue un frein à la vaccination.
Manque de clarté
Deux généralistes sur trois expliquent être encombrés par la nécessité d’expliquer, justifier, négocier le vaccin avec un patient, une démarche chronophage et complexe. Les généralistes dénoncent aussi le traitement médiatique autour de la question, qu’ils jugent « défavorable ou très défavorable » à la vaccination.
Enfin, les médecins sondés soulèvent un autre frein à la vaccination : les recommandations officielles, qualifiées d’ « un peu flottantes » pour un tiers d’entre eux. Ils citent ainsi l’exemple du pneumocoque, d'abord réservé aux immunodéprimés puis étendu aux crèches, mais pas aux assistantes maternelles.