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A l'initiative du gouvernement

IVG : les difficultés d'accès évaluées avec le testing

Par Antoine Costa

Le ministère de la Santé a annoncé le lancement d’opérations de testing pour évaluer la réalité de l’accès à l’IVG en France.

Campagne ministérielle française pour le droit à l'IVG

Le gouvernement veut en savoir davantage sur l’accès à l’avortement en France. La ministre de la Santé a annoncé que des opérations de « testing » vont être menées afin d’évaluer la réalité de l’accès à l’IVG sur le territoire.

« Dès le mois de décembre 2016, des opérations de « testing » seront réalisées afin d’identifier d’éventuelles difficultés d’accès à l’IVG : délais de recours, niveau d’information délivré aux femmes au moment de la prise de rendez-vous, accueil réservé », précise le ministère dans un communiqué. Des questionnaires anonymes viendront compléter cette enquête.

Des outils efficaces

Ces dispositifs permettront d’évaluer la réalité de l’accès à l’IVG en France et de mesurer l’efficacité des actions engagées dans le cadre du Programme national, parmi lesquelles la mise en place d’outils d’information sur l’IVG pour sensibiliser davantage de femmes lancé il y a un an, et le numéro national d’information (0800 08 11), anonyme, gratuit et accessible 6 jours sur 7.

Ce numéro a rencontré « une large audience » se réjouit le ministère. « Plus de 20 000 appels ont été traités depuis son lancement (bien au-delà de l’objectif initial fixé à 24 000 appels sur 3 ans) ».

Par ailleurs, la campagne d’information « IVG, mon corps, mon choix, mon droit », lancée également en septembre 2015, semble avoir été appréciée par les Françaises « pour son utilité, sa clarté et sa nécessité ; 79 % des Françaises et 84 % des femmes de moins de 25 ans ont particulièrement apprécié la campagne », précise le communiqué.

Information et désinformation

Le ministère rapporte en outre que le site ivg.gouv.fr « recueille en moyenne 65 000 visiteurs par mois. Il figure désormais en 1er résultat sur les principaux moteurs de recherche pour la requête « IVG », grâce à une politique active de référencement visant à faire reculer les sites internet qui véhiculent des informations biaisées sur l’avortement ». Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, a récemment annoncé sa volonté d’étendre le « délit d’entrave à Internet » à ces sites, dont elle souhaite la fermeture.

« Le droit à disposer de son corps est un droit fondamental. Des mesures essentielles ont encore entreprises cette année pour améliorer le parcours des femmes qui ont recours à l’IVG. A l’occasion de la Journée mondiale du droit à l’avortement, je veux rappeler ma détermination totale pour que chaque femme puisse recourir, sans entrave, à l’IVG en France. Je veillerai à ce que cet accès soit effectif dans tous les territoires », a déclaré Marisol Touraine.