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Autopalpation, mammographie, traitements

Octobre Rose : la surveillance du cancer du sein en 3 étapes

Par Julie Levallois

Le cancer du sein tue 12 000 femmes par an. Dépisté tôt, il se traite pourtant bien. La surveillance régulière, par palpation et mammographie, est la clé.

Bork/epictura

Un ruban rose contre le cancer du sein. Tout au long de ce mois d’octobre des actions de sensibilisation sont organisées en France. L’objectif : sensibiliser les Françaises à l’intérêt de surveiller ce cancer qui tue, chaque année, 12 000 femmes. Car les tumeurs au sein sont deux fois plus nombreuses aujourd’hui que dans les années 1980. Une évolution qui relève de multiples facteurs mais qui n’est plus une fatalité. Détecté assez tôt, le cancer mammaire se guérit bien. 5 ans après le diagnostic, 90 % des patientes sont toujours en vie. Mais pour cela, une surveillance stricte doit être respectée, et ce dès le plus jeune âge. A l'occasion d'Octobre Rose, Pourquoidocteur fait le point.

Comment repérer un cancer ?

Trois méthodes permettent de surveiller l’évolution du sein à la recherche d’un cancer. La première commence dès l’âge de 25 ans, chez le gynécologue. Ce professionnel de santé réalise, chaque année, un examen clinique de la poitrine de ses patientes. Il permet de repérer d’éventuelles anomalies. Cette surveillance annuelle se double, tous les mois, d’une autopalpation. Avant les règles, chaque femme est invitée à analyser toute évolution étrange de son sein, bras levé, face au miroir. L’examen visuel est à compléter d’une palpation minutieux, les doigts réalisant de petits cercles.


A partir de 50 ans, les femmes sont à risque modéré de développer un cancer du sein. La surveillance se fait donc plus intensive, à l’aide d’une mammographie. Tous les deux ans, les Françaises concernées sont invitées à participer au dépistage organisé. Ce programme ouvre un accès intégralement pris en charge à une mammographie avec double lecture et un examen clinique. Les centres agréés sont mentionnés sur une invitation qui leur est envoyée. L’efficacité de cette stratégie est indéniable : elle a permis de repérer 7,5 tumeurs pour 1 000 participantes. Mais l’adhésion laisse encore à désirer. Le gouvernement vise 80 % de participation mais n’obtient que 52 % de réponses.

S’y ajoutent 10 % des femmes qui réalisent le dépistage au niveau individuel. Elles commencent souvent avant 50 ans et bénéficient d’un suivi personnalisé avec leur gynécologue. Les patientes à haut risque – pour des raisons familiales, personnelles ou génétiques – font également l’objet d’une surveillance renforcée.

Quelle est l’orientation ?

Une fois les soupçons de cancer soulevés, le diagnostic doit être confirmé auprès d’un spécialiste de cette pathologie. Le bilan initial se compose de plusieurs examens différents : une palpation lors de la consultation avec le cancérologue, une mammographie des deux seins, et un examen dit anatomopathologie. Il s’agit d’une biopsie qui est nécessaire pour confirmer qu’il s’agit bien d’une tumeur. Son analyse permet aussi de définir le traitement le plus adapté.

Comment traiter le cancer ?

Selon le stade du cancer et ses caractéristiques, plusieurs approches peuvent être adoptées. Elles sont parfois combinées, en associant chirurgie et chimiothérapie par exemple. L’objectif des techniques varie aussi en fonction du développement de la tumeur. Si elle est prise en charge tôt, les médecins tenteront de la supprimer, d’éviter les métastases ou les récidives. Ils utiliseront pour cela une chirurgie conservatrice ou plus radicale (mastectomie), ainsi qu’une radiothérapie, une chimiothérapie ou un traitement néo-adjuvant en fonction des résultats de la biopsie.

Si le diagnostic a été posé à un stade plus avancé, l’équipe se concentrera sur le ralentissement de son développement et sur l’amélioration du confort de la patiente, en limitant les symptômes notamment.