Pour répondre aux interrogations émises par les malades de Lyme (environ 30 000 en France) et les professionnels, le ministère de la Santé a lancé un plan ce jeudi. En 3 axes stratégiques, il a pour ambition de lutter contre les maladies transmissibles par les tiques et le désarroi des patients qui en sont victimes.
Ce plan national renforce tout d'abord l’information de la population et des professionnels de santé pour prévenir l’apparition de nouveaux cas. D'une part par l'installation par l’Office national des forêts (ONF) et Santé publique France de panneaux d’information pour les promeneurs et les randonneurs à l’entrée des forêts ; d'autre part par la mise en place d’une application sur « smartphone » permettant de signaler la présence de tiques, à l’instar du dispositif existant pour les moustiques. Une amplification des actions d’information à destination de la population, et de formation des professionnels de santé, sur les maladies transmises par les tiques (affiches, dépliants, etc.) est aussi au programme.
Un protocole national de diagnostic et de soins
Le Plan améliore, par ailleurs, le diagnostic et la prise en charge des malades pour mettre fin à l’errance médicale dont beaucoup souffraient. La mise à disposition aux médecins d’un bilan standardisé décrivant la liste des examens permettant un diagnostic complet devrait y remédier. Un protocole national de diagnostic et de soins (PNDS), élaboré en lien avec les associations, pour assurer une prise en charge standardisée et remboursée des malades sur l’ensemble du territoire sera aussi mis au point. Mais surtout, c'est l'ouverture en 2017 de centres de prise en charge spécialisés, regroupant toutes les spécialités impliquées qui a fait sensation. Et redonné le moral aux associations. Même s'il n'y a pour le moment aucun budget ni calendrier, ces centres seront également un lieu de formation des professionnels.
Développer la recherche
Enfin, le Plan mobilise la recherche pour améliorer les connaissances sur le sujet. Il va pour cela encourager la mise en place d’une cohorte, constituée des patients suivis dans les centres de prise en charge spécialisés. Le développement de recherches autour du diagnostic sera de son côté mené par l’Institut Pasteur, et des recherches seront approfondies seront conduite dans le cadre d’« OH ! TICKS ». Dans un communiqué, le ministère de la Santé rappelle que ce programme vise à mieux connaître l’ensemble des maladies transmises à l’homme par les tiques, notamment en identifiant les symptômes cliniques et en fournissant des outils pour une meilleure prise en charge des malades.
Retrouvez notre supplément consacré à la maladie de Lyme :