Le pancréas artificiel ne fait plus partie du domaine de la science-fiction. L’Agence américaine du médicament, la FDA, a autorisé le premier dispositif visant à pallier le pancréas défaillant des personnes atteintes de diabète de type 1. Ce système conçu par la société Medtronic, baptisé MiniMed 670 G, pourrait améliorer considérablement la qualité de vie des millions de malades.
En effet, ce dispositif, qui s’accroche à la ceinture, permet de suivre en temps réel la glycémie du patient et d'ajuster en conséquence les doses d’insuline. Pour ce faire, le capteur sous-cutané posé au niveau de l'abdomen du patient mesure la glycémie toutes les 5 minutes. Il envoie ensuite ces données à un algorithme afin que celui-ci détermine la dose adaptée d’insuline que la pompe connectée doit envoyer.
« C’est la première technologie capable d’apporter aux patients diabétiques de type 1 davantage de liberté dans leur vie car ils n’auront plus à surveiller continuellement et manuellement leur glycémie, et à s’administrer de l’insuline », s’est réjoui Jeffrey Shuren, directeur du Centre des dispositifs médicaux et radiologiques de la FDA.
Pour les patients de plus de 14 ans
Au vu des résultats des essais cliniques réalisés auprès de 123 personnes insulino-dépendantes, la FDA a approuvé le dispositif pour les patients de plus de 14 ans. L’agence précise également que les malades ajustent manuellement les doses d’insuline au moment des repas afin d’éviter une éventuelle hyper ou hypoglycémie.
Dans le cadre cette autorisation de mise sur le marché, l’agence sanitaire a également demandé au fabricant de conduire une étude post-commercialisation afin de collecter des données d’utilisation en vie réelle, et à grande échelle. En parallèle, le fabricant étudie également l’efficacité et l’innocuité de l’appareil chez les patients âgés de 7 à 13 ans.
En France, des chercheurs tentent eux aussi de développer un pancréas artificiel. Une dizaine de CHU et une centaine de patients membres de la Fédération française des diabétiques (AFD) soutiennent le projet Diabeloop et vont participer à un essai clinique pour confirmer l’efficacité de l’appareil. Les tests devraient démarrer en 2017. S’ils sont concluant, une demande de marquage CE et de mise sur le marché pourrait être déposée.