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Journée Mondiale

Urticaire : une personne sur cinq touchée

Par Anne-Laure Lebrun

VIDEO - Dans le monde, entre 15 et 20 % de la population est ou a été concernée par l'urticaire. Une maladie de peau fréquente et pourtant méconnue et mal diagnostiquée. 

belchonock/epictura

Démangeaisons, plaques rouges, œdème… Dans le monde, près de deux personnes sur 10 ont souffert d’urticaire au moins une fois dans leur vie. Au premier coup d’œil, cette affection cutanée fait penser, à tort, à une maladie allergique. Une méconnaissance qui mène à une errance diagnostique et un mal-être chez les malades. La 3ème journée mondiale de l’urticaire, qui s'est tenue le 1er octobre, est l’occasion de sensibiliser le grand public.

Cette pathologie dermatologique est une inflammation de la peau. Elle se manifeste par des éruptions cutanées ressemblant à des piqûres d’orties pouvant provoquer d’intenses démangeaisons. Particularité : ces plaques se déplacent au fil de la journée.

Ces signes caractéristiques apparaissent surtout sur les bras et les jambes. Mais ils peuvent également toucher le visage, les organes génitaux ou les muqueuses comme les lèvres, la langue ou le pharynx. Dans ces régions, les lésions sont pâles, plus douloureuses et démangent plus. Elles correspondent à un gonflement soudain qui disparaît généralement dans les 72 heures.


Ce n'est pas une allergie

Néanmoins, chez 1 % de la population, ces symptômes persistent plus de 6 semaines. On parle alors d’urticaire chronique. La plupart du temps, l’inflammation apparaît de façon spontanée. Une gêne sans explication logique qui gâche la vie des malades qui tentent désespérément de trouver l’origine. Ils sont plus de la moitié à s’astreindre à des régimes alimentaires draconiens pensant que ces privations alimentaires vont éviter la survenue de crises. Un quotidien décrit avec humour par Mady (voir vidéo ci-dessous) à l'occasion de la Journée mondiale. 

Des mesures contraignantes et malheureusement inutiles, d’autant qu’il existe des traitements efficaces comme les anti-histaminiques efficaces en 30 minutes et pendant une journée. En cas d’échec de ces molécules, les médecins peuvent prescrire des corticoïdes. Toutefois, ces traitements ne font qu’agir sur les symptômes. Pour éviter l’apparition des crises, les spécialistes recommandent d’éviter la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l’aspirine ou l’ibuprofène, de prendre des douches trop chaudes ou de passer du temps dans un sauna. Apprendre à faire face à des situations stressantes permet aussi d’éliminer un facteur aggravant.