Boire du café pour lutter contre la démence : le lien a déjà été mis en avant dans la littérature scientifique mais le voilà une nouvelle fois démontré. Une étude publiée dans la revue The Journals of Gerontology, Series A: Biological Sciences and Medical Sciences se penche ainsi sur les bénéfices du café au niveau cérébral chez les femmes âgées.
Les auteurs ont passé en revue les données de 6467 femmes âgées d’au moins 65 ans, incluses dans une vaste cohorte américaine. Le suivi, étalé sur dix ans, a permis, d’une part, d’évaluer la consommation de caféine des participantes et, d’autre part, d’établir que 338 femmes ont reçu un diagnostic de démence ou de trouble cognitif.
Risque diminué de 36 %
Or, selon les résultats de cette étude, les femmes qui consommaient beaucoup de café (261 milligrammes par jour, soit deux ou trois tasses) avait 36 % de risque en moins d’avoir ce diagnostic, par rapport aux femmes qui consommaient peu de café (moins de 64 milligrammes par jour.
Cette observation restait valable après avoir écarté les facteurs confondants – âge, index de masse corporel, tabagisme, consommation d’alcool, dépression, pression artérielle, qualité du sommeil et maladies cardiovasculaires.
Les auteurs précisent que leur étude n’établit pas un lien de causalité entre le café et la démence, pas plus qu’elle ne permet d’extrapoler les résultats aux hommes. Toutefois, ils estiment que ces résultats valent la peine d’être exploités car s’ils sont avérés par d’autres travaux, ils permettraient d’élaborer une stratégie préventive relativement simple. L’étude a été financée par le ministère américain de la Santé.