Huit équipes, quarante personnes mobilisées pour CHOPIN. Elles n’ont pas été appelées pour leur talent de musicien, mais pour participer à un programme de recherche sur le cholestérol (CHOlesterol Personalized INnovation), baptisé du nom du compositeur génial.
Pendant cinq ans, chercheurs et médecins de l’Inserm, du CHU et de l’université de Nantes, vont s’attaquer à l’un des fléaux du siècle, le cholestérol, ou plutôt, à ses effets délétères lorsqu’il est présent en excès dans l’organisme.
La mauvaise alimentation peut conduire à des maladies cardiovasculaires, rappelle le quotidien 20 minutes. Mais, pour une personne sur 300, l’hypercholestérolémie a une originaire héréditaire. La grande majorité (90 %) l’ignore et s’expose donc à un dépistage tardif.
Les équipes nantaises vont donc traquer les gènes responsables et identifier les facteurs de risque de la maladie. Elles vont s’appuyer sur 4 000 familles ayant génétiquement des taux trop bas ou trop élevés de cholestérol, précise le quotidien.
L’objectif, à terme, est à la fois préventif et curatif, explique le promoteur de l’étude, le Pr Bertrand Cariou : « Mettre au point des traitements innovants et personnalisés et mieux repérer les patients les plus à risque ».
Le soutien des industriels permettra de développer des médicaments. Mais d’ores et déjà, le programme dispose d’une enveloppe de 8,3 millions attribuée dans le cadre de l’appel à projets Recherche hospitalo-universitaire en santé. Nantes fait partie des dix lauréats, mais aussi des métropoles scientifiques qui, depuis longtemps, ont su allier les compétences des enseignants, des chercheurs et des médecins.