La Martinique a eu raison de Zika. La Préfecture a annoncé la fin de l’épidémie qui sévissait depuis janvier dernier sur l’avis du Comité d’Expert des Maladies Infectieuses et Émergentes (CEMIE). Depuis juin, la flambée épidémique avait amorcé sa décroissance. Mais ce n’est que depuis septembre que le nombre de cas évocateurs est passé sous le seuil des 200 patients.
« Seuls 90 nouveaux malades ont été recensés par les professionnels de Martinique du 26 septembre au 2 octobre, contre 1 140 cas hebdomadaire recensés lors du pic épidémique entre le 30 mai et le 5 juin », souligne la Préfecture de Martinique.
Des chiffres encourageants pour ce département français d’Amérique (DFA) et qui marquent une étape importante dans la bataille contre Zika. Le signe « d’une réponse efficace et rapide apportée dès le début de l’épidémie ».
Dès les premiers cas rapportés, les professionnels de santé et la population ont, en effet, été mobilisés pour endiguer l’épidémie, notamment en luttant contre le moustique Aedes.
Vigilance encore de mise
Néanmoins, la Direction générale de la santé rappelle que le virus n’a pas complètement disparu. Une circulation encore active qui nécessite de maintenir les mesures de protection contre les piqûres du moustique, notamment pour les personnes à risque comme les femmes enceintes, et l’élimination des gîtes larvaires.
Les autorités recommandent toujours d’éviter « tout rapport sexuel non protégé pendant la durée de la grossesse ». Le suivi renforcé des femmes enceintes est toujours en vigueur. Pour les femmes en voyage dans les régions touchées, il est également vivement conseillé de reporter le déplacement.
Du côté des autres DFA (Guyane, Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélémy), la décroissance de l’épidémie est également observée mais la fin de la flambée n’a pas encore été annoncée.
Depuis décembre dernier, plus de 80 000 personnes auraient présenté des symptômes de l’infection par le virus Zika (éruptions cutanées avec ou sans fièvre, conjonctivite, courbatures) la région des Antilles, et plus de 2 000 femmes enceintes ont été contaminées.