« Il n’y a pas de place avant 6 mois ». L’attente interminable pour obtenir un rendez-vous chez l’ophtalmologue pourrait devenir un mauvais souvenir. Un décret paru ce dimanche au journal officiel étend les prérogatives des opticiens pour désengorger les cabinets d’ophtalmologie.
A partir de ce lundi 17 octobre, ces professionnels pourront adapter les corrections optiques des lentilles « dans le cadre d’un renouvellement de délivrance » si les patients présentent une ordonnance de moins de 3 ans, et un an pour les moins de 16 ans. Toutefois, si l’ophtalmologue s'y oppose ou limite cette durée, « par une mention expresse sur l'ordonnance », les patients devront reprendre un rendez-vous chez leur médecin.
En outre, l’opticien pourra « exceptionnellement délivrer sans ordonnance médicale » une nouvelle paire de lunette « en cas de perte ou de bris des verres correcteurs », lorsque « l'urgence est constatée et en l'absence de solution médicale ».
Des ordonnances valables plus longtemps
Autre nouveauté : la durée de validité des ordonnances pour des lunettes correctrices est étendue à 5 ans pour les 16-42 ans contre 3 ans auparavant. Ainsi, pour changer de lunettes, il sera possible de se rendre chez son opticien 5 ans après son dernier rendez-vous chez l’ophtalmologue. Pour les moins de 16 ans, la durée de validité est fixée à un an, et pour les plus de 42 ans l'ordonnance reste valable pendant 3 ans. Là encore, l’opticien pourra adapter la correction à la seule condition que le spécialiste ne s’y oppose pas.
Le décret précise que ces nouvelles responsabilités s’accompagnent d’un dialogue renforcé avec le médecin. A chaque renouvellement de lentilles ou de lunettes, l’opticien devra le notifier sur l’ordonnance et en informer l’ophtalmologue.