La gastro-entérite a pris de l’avance. Trois mois précisément. A l’origine de l’alerte, l’Institut de recherche pour la valorisation des données de santé (IRSAN) qui a publié son dernier bilan ce 17 octobre. Il y a de quoi s’étonner puisqu’en l’espace d’une semaine, le nombre de nouveaux cas a bondi de 15 %. La situation pourrait bien être plus préoccupante : l’IRSAN ne rassemble que les données issues des consultations réalisées par SOS Médecins.
Rien d’étonnant à observer une hausse des infections au mois d’octobre. Mais « cette incidence de gastro-entérites est anormalement élevée pour cette période de l’année », concède l’Institut sur son site. En effet, le pic épidémique se produit généralement au mois de janvier. Et comme le montrent les courbes réalisées pour l’occasion, octobre est largement au-dessus de la moyenne attendue. Entre le 7 et le 13 octobre, plus de 220 000 cas de gastro se sont déclarés. « Les consultations pour gastro-entérite et vomissement sont en hausse chez les enfants de moins de 15 ans dans des niveaux supérieurs à ceux des deux années précédentes », confirme Santé Publique France sur son site.
L’exception Corse
Certaines régions sont particulièrement submergées par les troubles digestifs qui accompagnent la maladie. L’Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne (Grand Est) domine nettement avec l’Île-de-France. Les plus fortes progressions sont observées dans le Grand Est, le Centre-Val-de-Loire et les Pays-de-la-Loire. Il n’y a qu’en Corse que le nombre de patients recule. L’insularité a ses avantages.
Le réseau Sentinelles, dirigé par l'Inserm, se montre un peu moins pessimiste. Le seuil épidémique n'est pas encore franchi selon lui. En revanche, la dynamique est clairement à la hausse. L'activité de la gastro est pour le moment modérée mais les régions du nord de la France sont plus affectées.
Pour se prémunir de cette épidémie, qui semble particulièrement virulente, pas de secrets. Une hygiène des mains irréprochable est conseillée. Ceux qui n’auraient pas échappé aux virus seraient également bien avisés de respecter ces conseils. Ce sont des mesures collectives de ce type qui permettent de limiter la propagation. Pour éviter la déshydratation liée aux vomissements et aux selles excessives, une hydratation régulière est recommandée aux malades.