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Alerte de l’Anses

Champignons : 87 Français intoxiqués depuis début octobre

Par Audrey Vaugrente

Les confusions entre les champignons peuvent être graves. Depuis le début du mois d'octobre, 87 personnes en ont fait les frais. L'Anses rappelle les règles.

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L’été indien en septembre, une météo chaotique en octobre… Nombreux sont les Français à s’être plaints de ces revirements brutaux. Mais c’est le temps rêvé pour les champignons. Pour preuve : ils prolifèrent dans les sous-bois français. La cueillette a donc pris de l’avance. Les intoxications aussi. 87 personnes sont tombées malades après avoir ingéré ces pédicules. La tendance est nettement à la hausse.

Une confusion facile

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et la Direction générale de la Santé (DGS) sont à l’origine de cette alerte. Elles s’inquiètent d’intoxications de plus en plus fréquentes. En 2014, 460 cas ont été signalés. L’année suivante, 721 Français ont ingéré des champignons vénéneux. Les cueilleurs amateurs seraient donc bien avisés de suivre à la lettre les recommandations de l’Anses. Cela peut éviter des confusions douloureuses entre le bolet à pied rouge et le bolet de Satan par exemple. Ce dernier est vénéneux alors que le premier est comestible. Mais les nuances sont subtiles entre les deux.

L’Agence de sécurité sanitaire conseille d’abord de réserver la cueillette aux zones qui n’ont pas souffert d’une pollution excessive. Mieux vaut donc laisser de côté les champignons dans les fossés, aires industrielles et décharges. Mais un conseil prévaut : se renseigner avant de partir en vadrouille. Car tous les pédicules n’ont pas les effets hallucinogènes célébrés par Billy Ze Kick et les Gamins. La plupart occasionnent des troubles digestifs sévères, des atteintes rénales ou hépatiques, voire des complications mortelles.

Se laver les mains

Les autorités demandent donc aux mycophiles de ramasser les espèces qu’ils connaissent sur le bout des doigts et seulement si elles sont intactes. Les pieds ou chapeaux abîmés doivent être laissés sur place. Afin d’éviter les incidents, du type ingestion accidentelle, séparer les champignons en fonction de leur espèce est une bonne idée. Ceux en proie au doute sont invités à consulter un pharmacien, une association de mycologie ou une société savante.

La conservation des produits de la récolte, elle, s’effectue dans un carton ou une caisse. Les gourmands peuvent ensuite s’en donner à cœur joie tant qu’ils cuisent leur butin, dans un délai de deux jours. Mais avant cela, l’Anses leur demande de bien se laver la main. Si, malgré ces bons conseils, les symptômes d’une intoxication se développent, deux réflexes : contacter un centre antipoison ou le 15.